La vipérine : soulage les douleurs articulaires et traite les affections respiratoires
Appréciée surtout en phytothérapie, la vipérine (Iles ufunas en Kabyle) permet de soulager les douleurs articulaires (arthrite, rhumatismes) et de traiter les affections respiratoires telles que la toux, les rhumes et les bronchites.
Autrefois, employée pour traiter les morsures de serpents, la vipérine est une plante qui pousse sur les sols riches en silice, et elle en contient une bonne quantité. La silice rentre dans la disposition du collagène qui participe à la solidité de nos tissus. Elle est aussi riche en mucilages. Ces polysaccharides se gonflent d’eau et composent un gel, un organisme visqueux qui recouvre les tissus enflammés et les rafraîchis.
La vipérine est riche aussi en sels minéraux. Ces sels, le nitrate de potassium en particulier, lui accordent une action diurétique. De nombreuses plantes sont diurétiques, donc rien de très original ici. Sans oublier qu’elle approuve l’ouverture des pores de la peau, ce qui permet une meilleure transpiration et une meilleure permutation de chaleur entre notre milieu intérieur et extérieur. Cette propriété est usée pendant les fièvres.
Les feuilles sont prises sous forme d’infusion pour soulager les maux de tête et les douleurs nerveuses, ainsi que pour faire baisser la fièvre. Elles sont également utilisées en gastronomie. Les fleurs broyées sont utilisées pour soigner les panaris.
Il y a lieu de signaler que l’usage de la vipérine est déconseillé pendant la grossesse et l’allaitement. Cette plante est susceptible d’entraîner des troubles hépatiques.
Houyam Rana