Après la psychose suscitée, il y a quelques mois, par la présence de foyers de moustiques tigres à travers certaines localités de la capitale, faisant craindre la propagation des virus zika, dengue ou chikungunya, voici qu’un autre virus fait parler de lui : le virus du Nil occidental.
Après des centaines de cas déclarés dans plusieurs pays du bassin méditerranéen ces neuf derniers mois (1300 en Europe et 142 décès), c’est surtout les 30 cas enregistrés en Tunisie avec un décès qui font craindre le pire.
Se voulant rassurant, le directeur de la prévention au ministère de la santé, Djamel Fourar, a déclaré, il y a quelques jours sur les ondes de la radio Chaine III que l’alerte sanitaire avait été renforcée : « Nous avons déjà réactivé, cette semaine, le dispositif de prévention et de veille sanitaire essentiellement au niveau de nos frontières et au niveau de certaines wilayas du nord ».
S’il est transmis à l’homme par un moustique infecté, le virus du Nil occidental a pour hôtes naturels les oiseaux.
Lorsqu’il est piqué par un moustique infecté, l’homme ne ressent, dans 80% des cas, aucun symptômes, mais dans les 20 % restants, la maladie se présente d’abord comme un syndrome grippal anodin, avec fièvre, céphalées, nausées et vomissements, accompagnés d’une grosse fatigue voire d’une éruption cutanée au niveau du tronc.
Selon l’OMS, dans un cas sur 150, l’infection peut évoluer vers une maladie grave comme la méningite du Nil occidental ou une paralysie poliomyélitique.
Etant donné qu’il n’existe aucun vaccin, ni traitement spécifique contre ce virus, il est conseillé, pour s’en protéger, d’éliminer toute source d’eau stagnante car constituant un gîte pour les larves du moustique. Par ailleurs, et selon les médecins « toute personne présentant une fièvre accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’un gonflement des ganglions du cou, d’une éruption cutanée, voire de troubles du comportement ou des propos incohérents doit consulter ».
A noter enfin que le Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière en collaboration avec le comité des experts chargé de la prévention et de la lutte contre les arboviroses, a mis en place depuis 2017, un dispositif de surveillance et d’alerte. Ce dispositif est réactivé chaque année du 15 avril au 30 novembre, période de circulation du virus.
Kamir B.