Vivre avec la douleur, un véritable calvaire

Elle est horrible lorsqu’elle est chronique et on doit s’y faire apparemment, si l’on voit comment elle est abordée par les praticiens. La douleur semble être une fatalité chez le commun des mortels. Qui dit maladie dit souffrance physique, on tente de supporter, de laisser « passer » et, souvent, on essaye de s’acclimater avec l’une des manifestations qui est la douleur pour peu qu’elle soit  un peu tolérable. Mais ce n’est pas toujours le cas. Que dire de ces afflictions que l’on traine des années durant quand la pathologie est chronique à l’exemple de l’arthrite rhumatoïde et toutes les maladies rhumatismales de manière générale, l’arthrose, la tendinopathie et la fibromyalgie, dont on ne peut calmer la douleur que momentanément, en risquant toutefois de déclencher d’autres maux. C’est le cas avec les antalgiques qui comportent des effets indésirables, notamment des troubles digestifs. Ce qui réduit considérablement les chances de se débarrasser de cette douleur, si ce n’est définitivement, au moins pour des périodes conséquentes d’apaisement. On parle alors de douleur chronique à laquelle on doit se faire. On est amené à se poser cette question qui préoccupe des spécialistes sous d’autres cieux, certains d’entre eux rejetant le fait que l’on puisse considérer la douleur comme une fatalité. Des séminaires sont même organisés à l’effet de trouver une façon de prendre en charge la douleur, avec cette interrogation (en substance) qui prend toute sa signification chez des praticiens qui refusent de s’avouer incapables d’apaiser la souffrance de leurs malades : est-il acceptable de vivre avec la douleur ? De nombreux pays en sont d’ailleurs à mener des recherches sur le sujet. Comprendre la souffrance physique, la gérer… Il existe même des structures dans lesquelles interviennent des spécialistes de la douleur. La psychologie entre elle aussi en jeu, certains spécialistes préconisant des procédés pour mieux supporter celle-ci. «Il est possible d’apprivoiser sa douleur, d’apprendre à la connaître pour mieux la vivre au quotidien», expliquent certains d’entre eux. Surtout lorsque l’on sait que «la douleur impacte toute la vie d’une personne : la vie professionnelle, la vie scolaire ou universitaire pour les plus jeunes, mais également la vie sociale, personnelle et affective ». Les guides thérapeutiques présentés par l’Organisation mondiale de la santé paraissent, quant à eux, dépassés faute de nouvelles données. Dans notre pays, les médecins recourent systématiquement à la prescription d’anti-inflammatoires sans pour autant prendre des précautions pour minimiser les effets indésirables.

Nadia Rechoud

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