L’Institut Pasteur d’Algérie a lancé une alerte sur la présence du moustique tigre dans les quartiers. L’institut pasteur veut à travers le communiqué qu’il a rendu public sensibiliser à grande échelle sur les mesures préventives a entreprendre pour réduire au maximum la propagation du moustique tigre.
Présent en Algérie depuis près de 15 ans, il ne cesse de gagner des espaces et de se répandre sur le territoire national. La hausse des températures créent des conditions idéales pour sa prolifération.
Très envahissant, le moustique tigre, appelée « Aedes albopictus » dans le jargon technique, est originaire des tropiques d’Asie du Sud. Il a été repéré pour la première fois sur le continent africain en 1990 en Afrique du Sud. Son apparition en Europe est plus ancienne. Il a en effet détecté en Albanie dès 1979.
Relativement minuscule, le moustique tigre mesure souvent entre trois et huit millimètres. Il est caractérisé par des rayures noires et blanches ainsi qu’une ligne blanche qui part de la tête et descend le long du corps. Les œufs des moustiques tigres ont besoin d’eau pour se transformer en larves. De ce fait, elles sont directement déposées dans de petites marres d’eau présentes dans les cavités d’arbres près du sol, des vases à fleurs, des barils de pluie, de vieux pneus de voiture ou de petites flaques sur des bâches. Ces lieux deviennent des gîtes larvaires et doivent donc être éliminés et, dans les cas de la confirmation de la présence de la mouche, signalée aux autorités ou à l’institut pasteur pour éventuellement l’utilisation d’un larvicide biologique (agent qui tue les larves de moustiques) pour les éradiquer.
Vecteur de propagation de pathologies, la présence du moustique tigre en Algérie est inquiétante et doit plus que jamais mobiliser le citoyen mais surtout les autorités sanitaires. La dangerosité des maladies qu’il propage telles que la dengue, le Nil occidental, le Chikungunya et la fièvre Zika n’est pas à démontrer. En effet, le virus Zika a été à l’origine d’épidémie mortelle dans les pays de l’Amérique latine en 2016 où des centaines de milliers de personnes ont été infectées.
Tinhinane B