Le ministère de la Santé a annoncé la prolongation de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite jusqu’au 8 décembre 2025, une décision qui traduit avant tout le souffle citoyen observé depuis le début de l’opération. Depuis son lancement le 30 novembre, les parents se présentent massivement dans les centres de santé pour faire vacciner leurs enfants, preuve irréfutable que la conscience sanitaire progresse et que les familles saisissent pleinement l’importance de protéger les tout-petits contre une maladie qui, partout où elle a reculé, doit son recul à l’adhésion populaire au vaccin.
Dès la première journée, les équipes médicales ont enregistré plus de quatre cent mille enfants vaccinés, confirmant que l’Algérie demeure un pays où les valeurs de prévention et de solidarité s’ancrent profondément. Plus de sept mille structures sanitaires ont été mobilisées, appuyées par des équipes mobiles sillonnant les zones enclavées et les régions sahariennes pour garantir l’accès universel à la vaccination. La campagne s’adresse aux enfants âgés de deux à cinquante-neuf mois, qu’ils aient déjà été vaccinés ou non, car l’immunité collective exige une couverture maximale, surtout dans un contexte marqué par la détection de quelques cas de poliovirus dérivé dans certaines wilayas.
Un choix sanitaire stratégique pour préserver l’avenir
La poliomyélite reste l’une des maladies virales les plus redoutées. Hautement contagieuse, souvent silencieuse dans ses premiers stades, elle peut entraîner des paralysies irréversibles. Bien que l’Algérie soit exempte de poliovirus sauvage depuis plusieurs années, la vigilance demeure impérative. Dans ce combat sanitaire, il n’existe qu’un seul rempart véritable : une vaccination massive, organisée et soutenue. C’est dans cet esprit que la prolongation de la campagne prend tout son sens, offrant aux familles un délai supplémentaire pour accomplir ce geste protecteur.
Dans les centres de santé, les professionnels décrivent un climat de mobilisation exemplaire. Les parents arrivent tôt, parfois avec plusieurs enfants, parfaitement conscients de l’importance du vaccin. Certaines mères expliquent avoir été informées par les agents de santé ou les établissements scolaires, et affirment ne vouloir courir aucun risque. Dans plusieurs wilayas du Sud, les responsables signalent même une affluence dépassant les prévisions, ce qui a encouragé le ministère à étendre la durée de l’opération.
En prolongeant la campagne, les autorités donnent à chaque famille une ultime occasion de protéger ses enfants. Chaque jour supplémentaire représente une chance d’avancer vers une Algérie définitivement préservée de la poliomyélite. Le vaccin demeure aujourd’hui le moyen le plus sûr et le plus efficace pour éloigner la maladie et préserver la santé publique.
Cette campagne n’est pas seulement un événement sanitaire ; elle symbolise la capacité du pays à se mobiliser, à anticiper et à agir collectivement. À travers cet effort national, l’Algérie confirme que la santé de ses enfants constitue un pilier fondamental de son avenir.
Nora S.
