Et si un simple légume pouvait changer la donne face à l’un des cancers les plus répandus ? Une vaste étude internationale révèle que la consommation régulière de brocoli et d’autres légumes de la famille des crucifères – chou-fleur, choux de Bruxelles, chou vert… – réduit de 20 à 26 % le risque de développer un cancer colorectal.
Les chercheurs se sont appuyés sur les données de 17 études menées auprès de près de 640 000 personnes dans le monde. Leur constat est clair : ceux qui consommaient le plus de crucifères voyaient leur risque de cancer du côlon ou du rectum nettement diminuer. L’effet protecteur apparaît dès 40 à 60 g par jour, soit une petite portion de brocoli. Au-delà, les bénéfices ne semblent pas augmenter, preuve qu’un geste simple suffit.
Le secret de cette protection réside dans les glucosinolates, molécules présentes dans ces légumes. Lorsqu’on les coupe ou qu’on les mastique, elles se transforment en sulforaphane, un composé qui agit comme un véritable bouclier biologique :
• il stimule les systèmes de détoxification de l’organisme,
• réduit l’inflammation,
• protège les cellules des mutations,
• et freine la croissance tumorale.
Autrement dit, une portion de brocoli peut enclencher un mécanisme naturel de défense cellulaire.
Mais les crucifères ne sont qu’une pièce du puzzle. L’étude rappelle que les régimes riches en fruits, légumes et fibres protègent globalement la santé intestinale. Une alimentation majoritairement végétale pourrait réduire de 46 % le risque de cancer du côlon et de 73 % celui du rectum. Les céréales complètes, elles, apportent une réduction supplémentaire estimée à 17 %.
La bonne nouvelle, c’est qu’il suffit de gestes simples au quotidien. Les nutritionnistes recommandent de varier les sources – brocoli, chou-fleur, chou frisé, choux de Bruxelles –, de privilégier une cuisson douce à la vapeur pour préserver les nutriments, et d’intégrer ces légumes dans une alimentation équilibrée, riche en fruits et en fibres.
Le cancer colorectal reste l’un des plus fréquents au monde, touchant chaque année des millions de personnes. Manger du brocoli n’est évidemment pas une solution miracle. Mais c’est un geste facile, accessible et validé par la science qui, intégré dans un mode de vie sain, pourrait réellement contribuer à sauver des vies.
Ouiza Lataman
