L’Algérie vient de franchir une étape importante dans la modernisation de son système de soins. L’Hôpital privé Athena, à Constantine, a inauguré le premier système Gamma Knife du pays, un dispositif de radiochirurgie cérébrale parmi les plus avancés au monde.
Développée par la société internationale Elekta, cette technologie permet de traiter certaines tumeurs cérébrales et pathologies neurologiques complexes sans avoir recours à la chirurgie traditionnelle. Grâce à des rayons gamma d’une précision infra-millimétrique, le Gamma Knife cible uniquement les zones malades du cerveau, épargnant les tissus sains et réduisant considérablement les risques. Totalement non invasive, cette méthode ne nécessite pas d’ouverture du crâne et permet aux patients de retrouver rapidement leur vie quotidienne.
Jusqu’à présent, les malades algériens devaient se déplacer à l’étranger, principalement en Europe, pour bénéficier d’une telle prise en charge. Désormais, ce traitement sera disponible localement, avec des standards équivalents à ceux des grands centres hospitaliers internationaux. La direction de l’hôpital explique que l’objectif est d’offrir aux patients un accès direct aux innovations médicales mondiales, tout en réduisant les contraintes financières et logistiques liées aux déplacements hors du pays.
Depuis son ouverture en 2013, l’Hôpital Athena s’est imposé comme un établissement tourné vers les soins de haute technicité, en radiothérapie, médecine nucléaire, chirurgie, cardiologie et imagerie médicale. Avec l’acquisition du Gamma Knife, il confirme son rôle de pionnier dans la modernisation du secteur de la santé en Algérie.
Cette avancée représente aussi une opportunité pour les praticiens et chercheurs du pays, qui pourront désormais travailler avec des équipements de dernière génération. Pour les patients, elle marque surtout la possibilité d’être pris en charge dans leur propre pays, sans rupture avec leur environnement familial, et avec des garanties de sécurité et d’efficacité accrues.
Le Gamma Knife est déjà utilisé dans de nombreux pays pour traiter des affections telles que les tumeurs bénignes ou malignes du cerveau, les malformations artério-veineuses, certaines névralgies faciales ou encore, dans des indications précises, des troubles neurologiques comme la maladie de Parkinson. Contrairement à une chirurgie lourde, il n’exige pas d’anesthésie générale et permet souvent un retour à domicile le jour même ou le lendemain.
Avec cette première nationale, la prise en charge des pathologies cérébrales franchit un nouveau cap en Algérie, et Constantine s’impose comme l’un des pôles de référence pour les soins de haute technologie.
Tinhinane B
