Un nouveau variant du Covid-19, baptisé Stratus (XFG) mais déjà surnommé « Frankenstein », attire l’attention des autorités sanitaires françaises. Présent dès l’été, il pourrait provoquer une recrudescence des cas à l’approche de l’automne.
Selon le professeur Antoine Flahault, spécialiste de santé publique à l’Université de Genève, ce variant « circule déjà depuis plusieurs semaines et poursuit sa progression ». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a inscrit dès juin sur la liste des variants « sous surveillance », en raison de mutations susceptibles de favoriser sa transmission ou de réduire l’efficacité des anticorps.
Pour l’heure, les symptômes observés restent proches de ceux des variants précédents : toux, écoulement nasal, maux de gorge. La perte de goût ou d’odorat, autrefois caractéristique, devient beaucoup plus rare. Les premières analyses ne montrent pas de gravité accrue, mais le risque d’échappement immunitaire inquiète pour les personnes âgées ou fragiles.
Les chiffres confirment une reprise épidémique. Santé publique France a enregistré trois semaines consécutives de hausse des contaminations et des consultations liées au Covid. Les passages aux urgences augmentent, notamment chez les moins de 15 ans (+20 %) et les adultes jusqu’à 74 ans (+12 %), avec des pics plus marqués dans l’ouest du pays et en Bretagne.
Si le variant « Frankenstein » ne semble pas plus dangereux que ses prédécesseurs, il illustre la capacité du virus à muter et à se maintenir dans la durée. La vigilance reste donc de mise : séquençage génomique renforcé, rappel vaccinal pour les plus fragiles, et gestes de prévention dans les situations à risque.
L’automne dira si ce nouveau variant n’est qu’une vague passagère ou s’il marquera une nouvelle étape de l’épidémie en France.
Tinhinane B