Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme à travers le monde. Dans environ 7 cas sur 10, il est dit « hormono-dépendant », c’est-à-dire qu’il se nourrit des hormones féminines. Heureusement, la médecine dispose de traitements efficaces pour le bloquer. Mais un problème persiste : au bout d’un certain temps, le cancer trouve le moyen de résister.
Des chercheurs viennent de découvrir pourquoi. Ils ont mis en lumière un mécanisme caché dans les cellules cancéreuses : la voie JNK, une sorte de « système de freinage ». Normalement, quand le traitement agit, ce système ordonne à la cellule malade d’arrêter de se multiplier et d’entrer en sommeil. Mais si ce frein est abîmé ou désactivé, la cellule ignore l’ordre d’arrêt et continue de se diviser.
Cette découverte est une avancée majeure : elle ouvre la voie à des tests capables de prédire à l’avance si un traitement va fonctionner ou non chez une patiente donnée. Elle pourrait aussi guider la mise au point de nouvelles thérapies ciblées, capables de remettre ce frein en état ou de trouver un autre moyen de bloquer la prolifération.
D’autres pistes sont également à l’étude : certains gènes qui favorisent la mutation des cellules, ou de nouveaux médicaments capables de contourner la résistance. Dans un essai récent mené à grande échelle, un traitement combiné a même réussi à réduire de moitié le risque de progression du cancer.
Pour les patientes, cela signifie une chose simple mais essentielle : mieux comprendre comment le cancer « triche », c’est aussi donner plus de chances à la médecine de le rattraper et de le stopper.
Ouiza Lataman
