À Tolga, dans la wilaya de Biskra, la dynamique enclenchée autour de la remise à niveau de l’établissement public hospitalier Mohamed Ziouchi commence à prendre la forme d’un véritable chantier de renouveau. Après des années où l’infrastructure peinait à répondre aux besoins d’un bassin de population en expansion, une enveloppe budgétaire conséquente est venue remettre ce fleuron sanitaire sur la voie qui lui correspond : celle d’un service public digne, accessible et performant.
Un équipement enfin à la hauteur
Les services de l’hôpital se préparent à une montée en puissance visible. Le programme de réhabilitation touche autant les espaces techniques que les unités destinées à la prise en charge directe des patients. Laboratoires équipés, services d’imagerie modernes, espaces d’archivage réorganisés, dispositifs renforcés pour le stockage des médicaments et le suivi logistique : les bases d’un fonctionnement sérieux et fluide sont en train de se consolider.
Les responsables locaux soulignent que ces investissements ne sont pas de simples améliorations esthétiques ; ils doivent permettre à l’hôpital de jouer pleinement son rôle pour toute la partie occidentale de la wilaya, mais aussi pour les communes voisines qui dépendent largement de cet établissement.
De nouveaux services pour un territoire vaste et exigeant
L’une des étapes importantes de cette relance est la réception imminente d’un service de médecine interne dédié aux femmes, ainsi qu’une unité de réanimation équipée selon les standards actuels. Le renforcement du parc médical et bureautique, tout comme la création d’une cellule technique informatique pour accompagner le travail des équipes, répond aux besoins réels d’un territoire qui regroupe plus de 132 000 habitants répartis entre Tolga, Lichana, Bordj Ben Azzouz et Bouchegroun.
Ces perspectives d’amélioration ne représentent pas uniquement un gain matériel : elles sont vécues comme une bouffée d’oxygène par le personnel médical, paramédical et administratif, trop souvent confronté à des conditions de travail qui entravent leur mission première. Pour les habitants, cela signifie surtout un accès plus serein aux soins, sans les déplacements pénibles vers la capitale de la wilaya.
Une visite de terrain pour mesurer les attentes
La visite effectuée récemment par le wali de Biskra, Lakhdar Sedas, accompagné du président de l’Assemblée populaire de wilaya et du directeur de la santé, Abdelkader Aouini, a été l’occasion d’un constat direct : le chantier avance, mais la demande est forte, et l’attente encore plus. Les responsables ont sillonné les services en rénovation, pris la mesure de l’activité quotidienne et échangé avec les équipes qui assurent la continuité des soins malgré les travaux en cours.
En marge de cette visite, la réunion du conseil scientifique et médical a permis de mettre sur la table les préoccupations du personnel : conditions sociales, besoins matériels, propositions d’amélioration. Ces échanges francs traduisent l’attachement des équipes à leur établissement et leur volonté de le voir retrouver sa pleine capacité.
Accélérer pour répondre à l’urgence sanitaire
Face à cette situation, le wali a donné des instructions strictes : accélérer les travaux par l’instauration d’un rythme de trois équipes successives de huit heures, renforcer les effectifs sur chantier et tenir coûte que coûte les délais contractuels. Ce volontarisme administratif vise à éviter les retards chroniques qui ont trop souvent paralysé les projets publics.
Au-delà des directives, le message reste clair : l’État entend garantir un cadre de vie et un service de santé décents pour les habitants de la région, tout en levant les obstacles qui pèsent sur le fonctionnement des établissements de soins.
Un enjeu humain avant tout
La réhabilitation de l’hôpital Mohamed Zioushi n’est pas simplement une opération technique : elle touche à l’essentiel. Dans une région où la distance, la chaleur et le manque de structures spécialisées peuvent transformer un simple malaise en urgence vitale, disposer d’un hôpital opérationnel et bien équipé est un impératif.
À Tolga, l’espoir renaît avec la perspective de voir cet établissement retrouver son rôle central : celui d’un service public qui soigne, rassure et protège. Les travaux avancent, les attentes sont grandes, et les habitants, tout comme les soignants, guettent le moment où l’hôpital pourra enfin offrir les prestations à la hauteur de ses missions.
Nora S
