Ce mardi 28 octobre 2025, à l’hôtel Golden Tulip Royaume de Oued Smar, le ministre de la Santé, le Pr Mohamed Seddik Aït Messaoudene, a inauguré le colloque annuel du Réseau national des registres du cancer. Cet événement, qui réunit chercheurs, médecins et responsables sanitaires, marque une étape essentielle dans la modernisation de la stratégie nationale de lutte contre le cancer.
Plutôt que de concentrer les efforts sur les seuls aspects curatifs, le ministère choisit désormais de placer la donnée et la connaissance épidémiologique au cœur de la décision sanitaire. « Les registres du cancer constituent une pierre angulaire du système de santé, car ils permettent de comprendre la réalité épidémiologique, de mieux orienter les politiques publiques et d’assurer l’équité dans la prise en charge », a affirmé le Pr Aït Messaoudene lors de son allocution d’ouverture.
Le réseau national, désormais étendu à l’ensemble du territoire, joue un rôle déterminant dans la collecte, l’analyse et la diffusion des informations sur l’incidence et la répartition géographique des cancers. Ces données offrent une vision fine des disparités régionales et permettent d’adapter la planification sanitaire aux besoins réels de la population.
Le ministre a également insisté sur la digitalisation des registres et leur interconnexion avec les hôpitaux, les laboratoires et les structures de soins. Ce virage technologique, a-t-il précisé, vise à rendre la collecte plus fiable, plus rapide et mieux intégrée aux outils de pilotage sanitaire.
Cette approche scientifique et modernisée rapproche l’Algérie des standards internationaux établis par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), renforçant la crédibilité de ses statistiques et ouvrant la voie à de nouvelles coopérations régionales et mondiales.
Au-delà de la technique, c’est une véritable philosophie de santé publique qui se dessine : comprendre pour mieux prévenir, analyser pour mieux soigner, mesurer pour mieux agir. Dans la lutte contre le cancer, la donnée devient le premier traitement, et la connaissance, la première forme de prévention.
Tinhinane B
