L’Algérie franchit une nouvelle étape dans la lutte contre le cancer pédiatrique. Ce mardi 21 octobre 2025, le ministre de la Santé, Pr Mohamed Sadek Aït Mesouden, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Abdelhak Saïhi, ont signé une convention nationale sur le traitement par radiothérapie des enfants atteints de cancer, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en faveur d’une amélioration durable de la qualité des soins.
Cette convention vise à garantir un accès équitable à la radiothérapie pour les enfants de moins de 18 ans, en associant le secteur public, le secteur privé et le CNAS, afin d’unifier les efforts et d’alléger le parcours thérapeutique des jeunes patients. Elle symbolise un tournant dans la gouvernance du système de santé, fondée désormais sur la complémentarité entre institutions plutôt que sur la séparation des compétences.
Le dossier du cancer, longtemps source d’inégalités, fait aujourd’hui l’objet d’une attention accrue. L’État entend passer d’une logique de moyens à une logique de résultats, en misant sur la proximité, la rapidité et la continuité du traitement. Plusieurs centres anti-cancer ont été construits ou modernisés à travers le pays, équipés de mélangeurs linéaires, de simulateurs optiques et de nouvelles unités de chimiothérapie, afin d’éviter les déplacements épuisants vers les grandes villes.
Les autorités sanitaires ont également engagé un plan d’urgence pour remettre en service les accélérateurs linéaires en panne, grâce à une coordination interministérielle entre la santé, l’industrie pharmaceutique et le commerce extérieur. Un “corridor vert” a été instauré pour faciliter l’importation des pièces de rechange et du matériel technique indispensable à la continuité du service.
De nouveaux services de radiothérapie verront le jour dans les centres anti-cancer de Chlef, Laghouat, Médéa, Béjaïa et Tiaret, ainsi que dans les nouveaux hôpitaux de 240 lits en cours de finalisation, signe d’une volonté de rapprocher le traitement des familles et de désengorger les grands pôles hospitaliers.
La cérémonie de signature, à laquelle ont pris part plusieurs personnalités médicales et institutionnelles, traduit une mobilisation nationale inédite autour de la cause des enfants atteints de cancer. Ce partenariat illustre un changement d’approche : la santé n’est plus seulement une affaire d’administration, mais un engagement collectif envers la vie.
À travers cette initiative, l’Algérie affirme sa volonté de réconcilier la politique de santé avec la justice sociale, en plaçant la dignité et le droit à la guérison au cœur de son action publique.
Tinhinane B
