Les violences faites aux femmes ne relèvent pas seulement du droit ou de la morale : elles touchent à la santé publique dans ce qu’elle a de plus essentiel — la préservation de la vie, de la dignité et de l’intégrité physique. C’est dans cet esprit que l’Institut National de Santé Publique (INSP) organise, ce jeudi 13 novembre 2025, une journée d’étude intitulée :
« La protection des femmes victimes de violence par les professionnels de la santé : approche éthique et juridique ».
Placée sous la coordination du professeur Abderrezak Bouamra, directeur général de l’INSP, et organisée en collaboration avec le Réseau Wassila-Avife, cette rencontre ambitionne de renforcer le rôle des professionnels de la santé dans la prévention et la prise en charge des violences faites aux femmes — un enjeu majeur autant médical que sociétal.
Les soignants, souvent premiers témoins des violences subies, se trouvent au cœur d’un dilemme complexe : comment intervenir sans rompre la confiance ? Comment concilier devoir de soin, secret médical et obligation de signalement ? C’est à cette intersection sensible entre éthique et droit que s’attacheront les débats de cette journée, réunissant médecins, psychologues, juristes et acteurs associatifs.
Au programme : des communications thématiques, des échanges pluridisciplinaires et des partages d’expériences autour des bonnes pratiques en matière de prise en charge, d’écoute et d’orientation des victimes.
L’objectif est clair : outiller les professionnels pour mieux identifier, protéger et accompagner, tout en inscrivant leur action dans une approche respectueuse des droits fondamentaux.
À travers cette initiative, l’INSP réaffirme une conviction : la lutte contre les violences faites aux femmes dépasse le seul champ judiciaire. Elle appelle une mobilisation transversale où la santé publique devient un levier de justice, de réparation et de dignité retrouvée.
Tinhinane B
