Et si la maladie de Parkinson n’était plus une fatalité ? Une équipe de chercheurs du Broad Institute du MIT et de Harvard vient de franchir une étape scientifique majeure en réussissant à inverser les symptômes moteurs sévères de la maladie chez des souris de laboratoire. Une avancée qui relance l’espoir d’un traitement transformateur pour des millions de patients dans le monde.
Contrairement aux traitements traditionnels qui tentent de compenser la perte de dopamine – le neurotransmetteur clé affecté par Parkinson –, les chercheurs ont choisi une approche totalement nouvelle. En modifiant certains circuits cérébraux pour les rendre sensibles à un composé pharmacologique spécifique, ils ont pu « rallumer » les connexions neuronales responsables du mouvement.
Les résultats sont spectaculaires. Des souris rendues pratiquement immobiles par une forme avancée de la maladie ont retrouvé une mobilité fluide et presque normale quelques minutes seulement après l’administration du traitement. Le tout, sans aucune restauration de la dopamine elle-même. Ce n’est pas une simple amélioration : c’est une réactivation complète d’un circuit cérébral éteint.
Si la méthode reste pour l’instant expérimentale et limitée aux modèles animaux, elle bouleverse les paradigmes actuels. L’objectif est désormais de transposer cette technologie vers l’humain grâce aux progrès en thérapie génique et en neuromodulation ciblée. Des essais cliniques pourraient suivre dans les années à venir.
À travers cette découverte, les scientifiques ne proposent pas un simple traitement symptomatique, mais ouvrent la voie à une stratégie capable de restaurer des fonctions cérébrales défaillantes. Le pari est ambitieux, mais cette percée résonne comme un tournant potentiel dans la lutte contre les maladies neurodégénératives.
Nouhad Ourebzani
