Trois enfants sur 1 000 en Algérie sont sourds muets ou malentendants. Le dépistage précoce de la surdité aide à une bonne prise en charge de l’enfant affecté, surtout juste après la naissance ou dans les premières années.
Selon les spécialistes, la surdité conduit dans plusieurs cas à un deuxième handicap, celui du langage pouvant créer des difficultés de scolarité et d’insertion sociale chez l’enfant.
Selon le Dr Abdelhamid Abad, spécialiste en ORL, l’Algérie possède tous les moyens de traitement de différents types de surdité, à savoir légère, moyenne ou profonde. L’implant cochléaire doit être utilisé en bas âge pour aider l’enfant à avoir une vie normale, à pouvoir étudier et à s’insérer dans la vie familiale et sociale.
« Depuis le lancement de l’opération d’implantation cochléaire à l’échelle nationale, plus de 4 000 implants ont été réalisés. La pose d’implant cochléaire vise à restaurer un certain niveau d’audition par la stimulation directe des terminaisons nerveuses de l’audition situées dans la cochlée de l’oreille, au moyen d’électrodes implantés chirurgicalement », a expliqué Dr Abad.
« Les implants se font pour les enfants de moins de 5 ans, et l’idéal serait de les opérer à 2 ans et demi, précisant qu’à cet âge-là, l’implantation donne un meilleur résultat, a expliqué le spécialiste en ORL.
il faut savoir que pas moins de 1.200 nouveaux cas nécessitant un implant cochléaire sont enregistrés par an.
Ces chirurgies s’effectuent au niveau de 15 centres répartis sur l’ensemble du territoire national, dont 3 à Alger et un centre au niveau de chacun des CHU : d’Oran, Sétif, Sidi Bel Abbes, Tlemcen, Batna, Annaba et Ouargla.
Il y a lieu de souligner que le coût d’un seul implant est de 3 millions de DA et ces opérations chirurgicales sont à la charge de l’État.
pour rappel, le premier implant cochléaire a été réussi en 2003 à Alger par le Pr. Djenaoui chef de service ORL au CHU Mustapha et pionnier de l’implantation cochléaire en Algérie.
Fadila kherraz