Découverte Majeure : Un Gène Clé Protège le Cerveau du Virus de l’Herpès

Un groupe international de biologistes a potentiellement découvert un gène crucial qui expliquerait pourquoi le cerveau est souvent épargné par le virus de l’herpès. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’environ 67 % de la population mondiale est infectée par le virus de l’herpès simplex de type 1 (HSV-1). Ce virus cible principalement les tissus nerveux et, bien que rarement, peut atteindre le système nerveux central, entraînant parfois la mort. La majorité des personnes infectées ne présentent pas de symptômes graves. Une étude menée par Cai Yujia de l’Université Jiao Tong de Shanghai et Søren Paludan de l’Université d’Aarhus au Danemark s’est attachée à comprendre pourquoi.

Grâce à l’outil d’édition génétique CRISPR, les chercheurs ont identifié le gène « TMEFF1 » comme étant essentiel. Ils ont démontré que l’inactivation de ce gène dans des neurones dérivés de cellules souches humaines entraînait une augmentation significative de la réplication du HSV-1.

Cette découverte a été corroborée par des tests sur des souris, où la désactivation du gène a conduit à une augmentation notable de la charge virale dans les neurones cérébraux des animaux.

Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la prestigieuse revue scientifique *Nature* le 24 juillet. Bien que la plupart des infections par le HSV-1 soient asymptomatiques ou passent inaperçues, le virus représente toujours une menace mondiale pour la santé publique. Les médicaments actuels peuvent atténuer les symptômes, mais ne guérissent pas l’infection. Les symptômes récurrents de l’herpès oral et génital sont souvent très gênants pour les personnes infectées. Dans de rares cas, le virus peut attaquer le système nerveux central, provoquant une encéphalite herpétique, une maladie mortelle dans 70 % des cas.

Cependant, les chercheurs espèrent que cette nouvelle découverte pourrait ouvrir la voie à des traitements efficaces contre cette maladie. Ils ont développé des peptides, versions réduites de la protéine TMEFF1, qui montrent une grande efficacité pour prévenir l’infection par le HSV. « Cette étude rapporte pour la première fois un facteur antiviral spécifique aux neurones, offrant une perspective entièrement nouvelle pour l’étude des mécanismes immunitaires antiviraux du cerveau », a déclaré l’Université Jiao Tong de Shanghai.

Zhao Guoping, membre de l’Académie chinoise des sciences et directeur du laboratoire clé de biologie synthétique, a souligné dans le communiqué de presse de l’université : « Cette découverte enrichit notre compréhension des mécanismes antiviraux du cerveau et constitue une nouvelle base scientifique pour le développement futur de traitements préventifs et thérapeutiques contre le HSV. »

Cette avancée pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre les infections à HSV et offrir de nouveaux espoirs pour les traitements futurs.

Nouhad Ourebzani

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