Gestes barrières : la rigueur ne dure que le temps des contrôles dans les commerces

Ce n’est pas tant la lutte contre la propagation du Covid-19 qui intéresse les commerçants que la crainte d’être pénalisés à travers la fermeture de leur commerce.

Des pancartes collées à l’entrée affichent l’obligation de porter un masque et les récalcitrants sont rappelés à l’ordre, avec cette perpétuelle phrase par laquelle il est signifié à ceux qui ne portent pas la bavette qu’ils peuvent être la cause de la fermeture du local.
Les propriétaires et les vendeurs le répètent, comme un leitmotiv : « Portez votre bavette. Les choses se durcissent, ‘’ils’’ sont entrain de faire des rondes ».

Parfois, une discussion s’engage. Le vendeur de fruits et légumes qui a dû baisser rideau et qui en a pour 15 jours, le gérant de la pizzeria situé à côté, qui a été pénalisé en raison du non-respect de la distanciation physique de ses clients et qui aurait refusé de remettre le registre de commerce, l’herboristerie dans laquelle ‘’on’’ a trouvé plus de clients que le nombre permis…
Le plus désolant, c’est le cas de cet homme qui dit avoir oublié le masque dans son véhicule et qui, au lieu de ressortir, profite de la rencontre avec un de ses amis pour « se tirer d’affaire » avec le masque de cet ami qui avait fini ses achats.
Le constat est que la rigueur ne dure que le temps des rondes effectuées par les agents de contrôle. Pas d’inspections, pas de fermeté avec les clients. Pas même en ce qui les concerne, eux (commerçants et vendeurs) qui portent le masque au menton, comme une barbe, comme pour être prêts à l’ajuster sur le nez à la moindre alerte.

Il est en tout cas navrant de remarquer que pour être assidu, il faut se faire taper sur les doigts.

Rachida Merkouche

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