La liste des médicaments introuvables dans les pharmacies d’Algérie s’allonge au grand dam des patients et devant la passivité manifeste des autorités en charge du secteur.
Ainsi, alors que la polémique au sujet de l’indisponibilité des bandelettes pour la mesure du sucre pour les diabétiques, entre des patients qui crient leur ras-le-bol de ces pénuries et des responsables qui s’entêtent à dire qu’il n’y a aucune pénurie à ce niveau, la liste des autres médicaments, dont certains sont indispensables pour le traitement de certaines maladies lourdes, continue à s’allonger de jour en jour.
Depuis avril dernier, le phénomène de raréfaction des bandelettes réactives, absolument nécessaires au contrôle de la glycémie, se fait sentir en Algérie.
Les bandelettes réactives se font si rares au sein des officines pharmaceutiques, et particulièrement celle du glucomètre « One Touch » qui a été distribué gratuitement aux diabétiques. Ces derniers les recherchent désespérément sans pouvoir en dénicher de trace.
Le directeur de la santé et de la population à la wilaya d’Alger, Mohamed Miraoui a démenti mercredi 4 juillet les informations faisant état d’une rupture de stock en bandelettes d’auto-surveillance glycémique au niveau des pharmacies de la capitale.
La direction de santé a effectué plusieurs opérations d’inspection au niveau des différentes pharmacies de la wilaya et n’a enregistré aucune rupture de stock en bandelettes », a-précisé M. Miraoui, lors d’une déclaration en marge de la visite du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui à Alger, rassurant en ce sens les malades de la disponibilité de bandelettes et d’appareils d’auto-surveillance glycémique fabriqués en Algérie et distribués gratuitement dans les pharmacies ».
Dans ce cadre, le directeur de la santé a appelé les associations des malades « à substituer les appareils d’auto-surveillance glycémique importés à ceux fabriqués localement et conformes aux normes internationales ».
Pourtant, la pénurie est là, persistante et palpable dans les différentes pharmacies visitées aujourd’hui aux quatre coins de la capitale, et ce, en dépit des assurances faites par les responsables.
C’est ce qui expliquerait d’ailleurs la dernière sortie médiatique du ministre de la Santé, le Professeur Hasbellaoui qui s’en est pris aux importateurs et distributeurs de produits pharmaceutiques, accusés d’être responsables de ces pénuries récurrentes de médicaments.
Hier, lundi 9 juillet, le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a décidé de retirer les agréments aux distributeurs de médicaments à l’origine des « perturbations » constatées sur le terrain. A commencer par le marché des produits pharmaceutiques qui enregistre des pénuries fréquentes depuis quelques temps. A ce propos, le ministre signale le retrait d’agrément pour les distributeurs responsables. Outre cette mesure, le ministre de la Santé annonce l’interdiction du stockage des médicaments au niveau des établissements sanitaires et hospitaliers. Le ministre a donné des instructions fermes en matière de contrôle des produits pharmaceutiques et envisage également de suivre la traçabilité du produit pharmaceutique du « stockage jusqu’au malade ».
Gageons que ces mesures mettront fin à cette pénurie chronique des médicaments et autres produits pharmaceutiques indispensables à la santé des Algériens.
En attendant, voici une liste non exhaustive des médicaments en rupture dans les pharmacies :
Cette liste non exhaustive des médicaments dans les pharmacies est établie par un médecin chef de service dans un CHU algérois.
AMOXYPEN 1g Inj, COBAMINE Inj, SPASFON Inj, GENTAXIN 80 Inj,CLOFENAL 75 Inj, SOLU-MEDROL 40 Inj, LOVENOX 0,4 Inj, ViT D3, DEXERYL. Crème, CICATRYL. Crème, POLYGYNAX, TARDYFERON 80, TARDYFERON B9, ASPEC 100 CP, ASPIRINE CARDIO, ADDITIVA MAGNESIA, PERMIXON CP, PROFENID LP 100, SUPRADYN ENERGIE, OTIPAX, PEVARYL Lait, PEVARYL Solut. Et la liste est encore plus longue…
Thinhinane .B