Une étude révolutionnaire révèle qu’aussi peu que 22 minutes d’activité physique modérée par jour suffisent à réduire significativement les risques de mortalité prématurée, même chez les personnes ayant un mode de vie sédentaire. Publiée dans le British Journal of Sports Medicine, cette étude montre que la marche rapide ou d’autres activités légères peuvent prolonger l’espérance de vie, à condition d’éviter les longues périodes de sédentarité. Un constat essentiel pour adapter nos habitudes dans un monde de plus en plus sédentaire.
Les chercheurs ont analysé les données de plus de 44 000 individus sur une longue période, couvrant quatre pays, et ont constaté que les bénéfices pour la santé sont particulièrement marqués chez ceux qui adoptent des périodes de mouvement tout au long de la journée. L’étude montre que réduire le temps passé assis, en combinaison avec une activité physique régulière, améliore nettement la qualité de vie et diminue les risques de maladies chroniques.
L’étude met en lumière l’équilibre nécessaire entre exercice et réduction du temps de sédentarité. Les chercheurs ont découvert que les personnes qui passent plus de neuf heures par jour assises, même en pratiquant une activité physique, sont plus exposées à un risque de mortalité plus élevé que celles qui limitent leur sédentarité. Ce constat renforce l’idée que le simple fait de faire de l’exercice ne suffit pas à compenser une sédentarité prolongée.
Cette recherche apporte une perspective nuancée, en soulignant que les bénéfices de l’activité physique peuvent être atteints à des seuils relativement bas, mais doivent être combinés avec des périodes moins prolongées d’inactivité pour obtenir des résultats optimaux. Cela a des implications directes pour les modes de vie modernes, où de nombreuses personnes passent des heures assises au travail ou devant des écrans.
Cette étude encourage donc une approche plus globale, où la combinaison de petites activités régulières tout au long de la journée, comme se lever régulièrement, marcher ou faire des étirements, pourrait offrir une protection contre les maladies liées à l’inactivité. Les recommandations actuelles pourraient évoluer pour mieux intégrer cette double approche, particulièrement pertinente pour les individus ayant un mode de vie sédentaire, mais qui peuvent intégrer de courtes périodes de mouvement dans leur routine quotidienne.
Les résultats de cette recherche s’ajoutent aux nombreuses preuves démontrant les avantages d’un mode de vie actif, y compris des réductions significatives des risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et même de certains cancers. La clé réside donc dans la constance, même avec une intensité modérée, et dans la diminution des longues périodes d’inactivité pour favoriser une longévité et une meilleure qualité de vie.
En conclusion, l’étude souligne que “bouger un peu” est bien mieux que de ne pas bouger du tout. La réduction du temps de sédentarité, combinée à une activité physique modérée, pourrait être la clé d’une meilleure santé pour tous.
Amina Azoune