Des drames dus au laisser-aller

La vieille femme victime d’un AVC est admise aux Urgences de réanimation à l’hôpital Beni-Messous, à la satisfaction de ses enfants, tant les vieux patients sont refusés partout (pour rappel, elle a été sortie de la réanimation du CHU Mustapha Bacha). Le relais, entre elle et les siens, c’était ces jeunes résident(e)s qui  leur faisaient  un compte-rendu sur son état, et une incursion (permise) pour la voir de loin, inconsciente, dans ce pyjama jetable. « Nous ne pouvons pas vous assurer qu’elle s’en sortira, vu son âge et ses maladies, mais il faut espérer » déclaraient les résident(e)s à chaque fois. Ils assuraient en tout cas (à ses enfants qui ne pouvaient pas la voir) qu’il ne fallait pas s’inquiéter, que tout était entrepris pour sa prise en charge et que même le nursing (ils entendaient par là le changement de couches) était assuré. Puis, un appel téléphonique à son fils pour l’emmener à la maison. Là, la famille apprend par une résidente que la patiente a fait un pic de tension parce que l’infirmière de service ne lui a pas administré son traitement. Mais le plus dramatique restait à découvrir : des plaies et des escarres (dos et talon), la peau des fesses purulente et en sang. On nous a appris que ce service est dirigé depuis peu par un ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui déploie des efforts pour réorganiser celui-ci, mais encore faut-il qu’il puisse changer les mentalités.

Nadia Rechoud

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