« J’ai mes habitudes au moment du ftour, je ne mange presque rien si ce n’est quelques dates pour l’iftar et un morceau de qalbellouz avant de prendre un café noir et une cigarette. Mon épouse et mes enfants se montrent toujours dérangés par ce qui est devenu mon rituel, mais je ne peux pas le changer ». Hamid affirme ne pas se voir autrement, il ne peut pas se mettre à table et manger son repas après l’Adhan.
« Mon plaisir, c’est mon café que je déguste avec ma cigarette. On n’oublie jamais ma cafetière, j’aime le café préparé un peu à l’ancienne et pas les capsules (Bien que l’ancienne façon c’est qahwet eldjezoua comme le préparait ma mère Allah Yerhamha). Bien sûr, ces quelques dates et le qalbellouz me permettent de ne pas prendre un café noir et fumer le ventre vide».
Ce n’est pas qu’un plaisir, explique Hamid qui précise qu’il se sent rassasié ainsi et que cela ne l’empêche pas de sortir pour aller accomplir la prière des Tarawih. « Je me sens léger et je n’ai pas faim. Je prends une autre tasse, au café avec les amis, avant de rentrer à la maison »
Notre interlocuteur s’attable après son retour chez lui, pour son seul repas qui est en même temps son ftour et son S’hor. « Je prends beaucoup plus le deuxième plat. Une assiette de dolma ou de mtawem ou autres, et un morceau de tourte ou de pizza ».
Y a-t-il de la place pour les sucreries ? Non, rétorque Hamid. « Pendant la soirée, un autre café et d’autres cigarettes. Je sais que je fume trop mais je n’y peux rien. D’ailleurs, on me dit dans ma famille que le mois de Ramadhan est l’occasion idéale pour arrêter le tabac mais je ne le pense pas. Je ne peux pas m’en priver après l’Iftar».
Propos recueillis par Rachida Merkouche