Aujourd’hui, l’Association des Diabétiques de la Wilaya d’Alger a fait le point sur les efforts faits pour assurer au patient Algérien la disponibilité de l’insuline, en organisant une conférence de presse intitulée « Diabète et biosimilaires : l’Algérie écrit le nouveau chapitre de la souveraineté médicale ». La conférence s’est tenue au salon Magnolia de l’hôtel Sofitel Hamma Garden.
La séance a été animée par le Pr. Nassim Nouri, chef de service endocrinologie et diabétologie au CHU Constantine, et M.Fayçal Ouhadda, président de l’Association des Diabétiques de la Wilaya d’Alger. M. Ouhadda a exprimé sa fierté face à la remarquable avancée de l’Algérie dans la production d’insuline en full process, soulignant le changement significatif qui rompt avec une ère où le pays consacrait plus de 200 millions d’euros pour l’achat d’insuline.
Grâce à l’engagement de l’État, à la veille stratégique du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, et sous la direction du président de la république, l’Algérie a réussi à produire une grande partie de son insuline en un an, économisant près de 100 millions d’euros pour le trésor public. Fayçal Ouhadda a exprimé sa conviction que l’Algérie pourrait, d’ici la fin de l’année, répondre à l’ensemble des besoins nationaux en insuline, et envisage même une exportation dès 2025.
Il a souligné la volonté politique manifestée par l’engagement sans faille des ministres de l’industrie pharmaceutique, du commerce, de la promotion des exportations, et de la santé. L’Association des Diabétiques de la Wilaya d’Alger ne se limite pas à saluer les efforts étatiques pour la souveraineté sanitaire, mais s’engage également dans la sensibilisation sur les défis et les réalités des diabétiques Algériens.
L’association mène un combat à double front, en sensibilisant les autorités et le grand public sur les défis du diabète et en plaidant pour un environnement de vie saine afin de prévenir la maladie. Fayçal Ouhadda a souligné l’urgence de réduire le taux d’intégration du sucre dans les boissons gazeuses, les jus et autres produits.
Le programme de l’association s’aligne sur celui du président de la république, garantissant l’accessibilité des traitements pour les diabétiques grâce à la production de cinq laboratoires qui proposent sur le marché l’insuline analogue, l’insuline biosimilaire et l’insuline hospitalière. M. Ouhadda a assuré que l’insuline biosimilaire est conforme aux normes internationales, efficace et sûre.
La production du biosimilaire Glargine en Algérie, un pas de géant vers l’indépendance sanitaire
Il est important de rappeler que l’Algérie a franchi un pas de géant en assurant ses besoins nationaux en insuline avec la production nationale d’insuline biosimilaire par les laboratoires Biocare Biotech. Ces derniers sont les seuls en Algérie à produire de l’insuline glargine en full process, avec une capacité annuelle de 60 millions de stylos, soit quatre fois les besoins nationaux. Le Glarus, produit par Biocare, est également 20 % moins cher sur le marché.
Pr. Nouri a rassuré que l’insuline biosimilaire est aussi efficace que l’insuline analogue originale. Ses autres points fort sont sa production en full process en Algérie, garantissant ainsi sa disponibilité , et son prix nettement inférieur.
De ce qui précède nous pouvons déduire que l’Algérie écrit ainsi un nouveau chapitre dans la souveraineté médicale, ouvrant la voie à un avenir où la nation pourrait non seulement répondre à ses besoins, mais également contribuer à la santé mondiale en exportant ses produits.
Nouhad Ourebzani