« Le cancer m’a pris ma deuxième maman »

« Ma mère adoptive, qui était en même temps ma tante, est décédée d’un cancer de l’estomac ». Nassila, aujourd’hui mariée et mère de famille, déclare ne jamais pouvoir oublier celle qui l’a élevée, ni sa souffrance alors que la maladie la dévorait de l’intérieur. Celle, en fait, qui l’a recueillie alors qu’elle ne dépassait pas une année et que sa mère biologique venait de disparaître. « Ma maman adoptive a immédiatement souhaité m’accueillir chez elle et mon père biologique a accepté. Elle n’a pas eu d’autres enfants que sa fille qu’elle avait mariée jeune. Tous les membres de la famille se souviennent que sa belle-mère racontait à chaque fois que sa belle-fille était enceinte mais que le fœtus ‘dormait’. J’ai donc été comblée de l’amour de cette famille ». Jusqu’à ce que cette femme qui lui a donné tout ce dont elle avait besoin ait commencé à se plaindre de douleurs violentes à l’estomac. Visite chez le médecin, consultations, examens divers et terrible verdict au bout de ce parcours éprouvant. « Cela nous avait anéantie, mais nous avions l’espoir qu’elle guérisse. Le traitement administrée n’ayant pas eu d’efficacité, une intervention chirurgicale avait été préconisée et programmée ». Mais c’était malheureusement trop tard, la maladie avait atteint un stade très avancé. « J’ai su que son abdomen avait été recousu aussitôt après son incision. Elle ne pouvait être sauvée, tous ses organes étaient touchés ».  Une année entre la découverte du cancer et le décès de cette femme qui pressentait son départ de ce monde. « Un jour, pendant que je la coiffais, elle m’a dit que le sort a voulu que je sois orpheline de mère pour la seconde fois ». Wassila a perdu quelques temps plus tard celle qui lui a ouvert les bras et lui a donné son affection. « Le destin a voulu que je vive la douleur de la perte de ma maman qui m’a élevée alors que j’en avais été épargnée quand ma mère biologique est décédée du fait que j’étais un bébé. Le cancer m’a pris ma deuxième maman. Ce témoignage, je le fais en hommage à ma maman adoptive Zineb qui a quitté ce monde au début des années 80 ».

Rachida Merkouche

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