C’est la pleine saison du coing, un fruit qui, bien qu’assez méconnu, regorge de bienfaits pour la santé. Ce fruit à la peau jaune et à la chair dure, souvent comparé à une grosse poire, se récolte de la fin de l’été jusqu’au mois de novembre. Mais attention, on ne le mange pas cru ! Sa texture granuleuse et son goût astringent nécessitent une cuisson pour le rendre savoureux. Une fois cuit, le coing se révèle être un véritable allié pour notre santé.
Le coing est surtout reconnu pour ses bienfaits digestifs. Grâce à sa haute teneur en fibres, en particulier la pectine, il aide à réguler le transit intestinal. Il est aussi très efficace contre les troubles digestifs tels que les diarrhées, en raison de la présence de tanins qui ralentissent les contractions du tube digestif et ont un effet antiseptique. Ses fibres contribuent également à maintenir un taux de cholestérol équilibré, ce qui aide à prévenir les maladies cardiovasculaires, tout en étant favorable pour la gestion du diabète.
Le coing n’est pas seulement bon pour le système digestif, il possède également des propriétés bénéfiques pour la peau. Il est connu pour ses vertus cicatrisantes, notamment en cas de gerçures ou de brûlures légères. Le jus de coing, appliqué sur les plaies, favorise la cicatrisation et apaise les irritations. En phytothérapie, le coing est aussi utilisé pour traiter les inflammations des muqueuses et les douleurs gastriques, notamment les brûlures d’estomac. Sa richesse en antioxydants, comme la vitamine C, en fait un excellent moyen de renforcer les défenses immunitaires et de prévenir les infections.
En termes de valeur nutritionnelle, le coing est un fruit relativement peu calorique, avec seulement 25 calories/100 g, donc idéal pour les personnes qui surveillent leur apport calorique. Il est aussi riche en minéraux essentiels comme le potassium, important pour le bon fonctionnement du système nerveux. Il contient également du calcium, du phosphore, ainsi que des vitamines du groupe B et E. Si la vitamine C est présente en bonne quantité dans le coing cru (15 mg/100 g), sa teneur diminue à la cuisson, mais il conserve ses propriétés bénéfiques pour la santé.
Le coing peut être préparé de nombreuses façons. On peut en faire des compotes, des gelées, des confitures ou même des pâtes de fruits. Il peut également accompagner des plats salés, notamment les viandes blanches, en apportant une touche sucrée et acidulée. Cuit, il devient tendre et révèle une saveur douce qui contraste agréablement avec son goût cru acide. Cependant, bien que ce fruit soit bénéfique pour de nombreuses personnes, il existe quelques contre-indications. En raison de sa teneur en mucilages, il est déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes ayant des troubles digestifs sévères, comme des ulcères ou des inflammations de l’estomac.
Hassina Amrouni