La mercuriale des plantes médicinales et des condiments s’est enflammée ces derniers temps à cause de la ruée sur ces produits par des citoyens soucieux de s’immuniser davantage contre la Covid-19.
Les prescriptions phytosanitaires se sont multipliées atteignant parfois un taux de 200 %. Certaines herbes affichent des prix vertigineux. Très sollicités, le thym sauvage est proposé à 4500 DA le kg, le clou de girofle a atteint les 2500 DA le kg, le curcuma et le gingembre vacillent désormais 1500 et 2000 DA. Même le miel a connu une augmentation et les figues sèches se vendent déjà à 1200 DA dans certains marchés.
Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur les dangers qu’induit une consommation immodérée de ces produits.
Le docteur Fethi Benachenhou pointe des risques notamment sur le foie. Son atteinte risque de mener la victime à des séances d’hémodialyse plusieurs fois par semaine.
Le clou de girofle et le cumin peuvent provoquer une arythmie cardiaque et la canelle peut provoquer une hypoglycémie.
Dr Benachenhou précise que les herbes sont des produits chimiques naturels qui ont les mêmes effets secondaires que les médicaments si elles ne sont pas consommées raisonnablement ou si une mauvaise interaction s’est produite entre elles. D’où l’importance d’être très vigilant.
Le spécialiste interpelle les autorités concernées à faire preuve de beaucoup de rigueur pour imposer une certaine discipline dans la commercialisation de ces produits et ne pas laisser le domaine ouvert au premier venu. Cette phytothérapie doit être exercée par des spécialistes compétents et reconnus
Lydia S.