Les autorités américaines continuent d’envisager les traitements médicamenteux contre le Covid-19 comme une solution idoine pour lutter contre la pandémie. Le gouvernement des Etats-Unis s’est engagé à commander près de deux millions d’unités de Molnupiravir, un médicament développé par le laboratoire Merck Sharp and Dohme (MSD).
Le gouvernement Américain conditionne, toutefois, la concrétisation de cette commande par l’approbation des autorités sanitaires de ce traitement encore à l’essai, qui prévoit d’inscrire un total de 1.850 patients dans le monde, a annoncé au milieu de la semaine passée le groupe pharmaceutique MSD.
MSD « se verra verser environ 1,2 milliard de dollars pour livrer environ 1,7 million de traitements Molnupiravir au gouvernement des Etats-Unis », a déclaré dans un communiqué le groupe.
Les analystes avancent que ce traitement antiviral est une seconde chance pour le groupe MSD de trouver sa place face au Covid-19, après avoir renoncé à tous ses projets de vaccins, dont certains développés avec l’institut Pasteur.
Le Molnupiravir est un traitement à administrer dans les premiers jours des symptômes et par lequel le laboratoire Merck Sharp and Dohme compte guérir le Covid-19. Selon des spécialistes , ce traitement permet de réduire drastiquement la sécrétion du coronavirus et sa propagation chez les furets. Le virus est indétectable 24 heures après le traitement.
Des informations disent qu’il a enregistré de premiers résultats encourageants mais son efficacité doit encore être confirmée par des essais cliniques dont les résultats sont attendus à l’automne. Si ces derniers sont positifs et que les autorités sanitaires américaines l’approuvent dans la foulée, le gouvernement américain concrétisera alors sa commande.
Développé au départ pour lutter contre la grippe, le Molnupiravir doit être pris deux fois par jour, pendant cinq jours, sous forme de pilules. C’est l’ensemble de ce programme de traitement qui sert d’unité à la commande de Washington.
le laboratoire MSD ne se cramponne pas à cette seule demande américaine. Confiant en sa solution, le groupe compte produire au total 10 millions de ces traitements d’ici à la fin de l’année. « Nous menons de multiples efforts pour que le Molnupiravir soit disponible au niveau mondial », a déclaré Rob Davis, président de MSD, rapporté par la presse.
En cas de succès, Merck a déclaré qu’il prévoyait de déposer une demande d’autorisation d’utilisation d’urgence du Molnupiravir au plus tôt au cours du second semestre 2021.
Meriem Azoune