Le Pr Guendouz et le Dr Abdelwahab à Esseha.dz : « Les complications du cancer ont baissé grâce au dépistage précoce »

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, deux éminentes spécialistes, invitées d’une émission spéciale présentée par Esseha.dz, ont dressé un état des lieux du cancer en Algérie, chiffres à l’appui. Au cours de cette émission animée par la journaliste Karima Khallas, il en est ressorti que la prévention reste la première arme efficace dans la lutte contre le cancer sous ses différentes formes et que, loin d’être une fatalité, le cancer peut guérir lorsqu’il est diagnostiqué à un stade précoce.

Dans son intervention, le Pr Hamida Guendouz a tiré la sonnette d’alarme sur la recrudescence du nombre de cas de cancers en Algérie, indiquant que pas moins de 47 000 nouveaux cas ont été diagnostiqués cette année. La spécialiste a indiqué que, chez la femme, le cancer du sein arrive en première position, suivi du cancer colorectal puis du cancer de l’utérus. Quant aux cancers les plus répandus chez l’homme, le cancer colorectal est le plus fréquemment détecté, suivi de celui de la prostate et du poumon. La spécialiste a précisé, à ce titre, qu’en dépit des chiffres alarmants, le taux de mortalité demeure cependant « stable » voire même « en baisse » et ce, grâce au diagnostic précoce et à la prise en charge plus efficiente des patients.

Spécialiste du cancer du sein, le Dr Amina Abdelwahab a fait savoir, de son côté, que comparativement à, il y a quelques années, la femme est plus consciente de l’importance du dépistage pour éviter la survenue du cancer du sein. Toutefois, beaucoup de femmes hésitent encore à se faire dépister par peur du diagnostic et de ses retombées physiques et psychologiques.

Abondant dans le même sens, le Pr Guendouz, ajoutera qu’il y a quelques années, les cancers du sein détectés en consultation étaient souvent à un stade avancé, ce qui impliquait une ablation du sein mais depuis 2014, les cancers sont détectés à un stade précoce, ce qui augure plus de chances de guérison. Aujourd’hui, dans son service, 40% des cas échappent à une ablation du sein, et on espère atteindre les 60 % , ce qui est, selon elle « une lueur d’espoir ».
Les deux spécialistes ont, d’ailleurs, mis l’accent sur la prise en charge psychologique du patient. « Rassurer » est le mot qui est revenu avec insistance pour mettre le malade dans les meilleures conditions pour l’acceptation de sa maladie et l’aider à parcourir le long chemin vers la guérison.

Pour clore cette émission, les deux spécialistes sont revenues sur l’importance du dépistage précoce notamment pour les cancers du sein, de l’utérus, le cancer colorectal et, enfin, le cancer de la prostate. Des cancers répandus mais qui peuvent être évités par de simples gestes de prévention.

Hassina Amrouni

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