Les droits des personnes handicapées toujours en souffrance

Tant d’articles ont été écrits sur le handicap et les personnes handicapées, et sur l’obligation pour les pouvoir publics de protéger cette frange de la population et de lui donner tous ses droits. Mais force est de constater qu’il n’y a pas assez d’efforts dans ce sens et que les personnes aux besoins spécifiques restent toujours marginalisées.

Nous en voulons pour preuve, à titre d’exemple, la problématique de l’accessibilité aux personnes handicapées, problématique soulevée à l’occasion de chaque commémoration (on n’en parle malheureusement qu’à cette occasion) et restée sans écho de la part des autorités concernées et des pouvoirs publics de manière générale.

C’est d’ailleurs la revendication constante de ces personnes qui peinent dans tous leurs déplacements et qui sont freinés face à des endroits auxquels ils ne peuvent accéder. Il est vrai que des rampes d’accès ont été aménagées à côté des escaliers à l’entrée des édifices publics, mais celles-ci sont parfois abruptes et contraignantes pour une personne se déplaçant seule en fauteuil roulant. Mais toujours est-il qu’elles existent.

Les trottoirs, autre obstacle pour les personnes handicapées, ont également été pourvus ces dernières années de rampes d’accès de part et d’autre mais il est malheureux de constater que des véhicules bloquent ces accès, que les piquets qui délimitent ces derniers sont carrément arrachés.

Les autorités locales laissent souvent faire et se montrent impuissantes devant ce comportement incivique d’automobilistes et cette façon de bafouer un des droits des handicapés.
En somme, les quelques accès qui leur sont « accordés » sont repris par des personnes dites normales, des personnes qui affichent leur égoïsme et leur indifférence. Les pouvoirs publics doivent absolument réagir pour mettre un terme à ce déni des droits d’autrui.

Il y a également les moyens de transport qui sont toujours inaccessibles (l’installation de rampes pliables a toujours été réclamée, en vain) ainsi que les bâtiments d’habitation.
L’accessibilité n’est pas prise en compte lorsque la famille d’un handicapé bénéficie d’un logement. Celui-ci doit grimper aux étages et lorsqu’on connaît l’état dans lequel se trouvent en permanence les ascenseurs, on peut imaginer la souffrance de cette personne et de ses proches. Sans compter que l’entrée de certains immeubles se situe en haut d’un escalier et là aussi c’est la force des bras des proches et des voisins qui intervient.

Ce qui nous amène à mettre en avant un autre droit des personnes aux besoins spécifiques, le droit au respect de leur dignité.

Rachida Merkouche

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