Les scientifiques britanniques alertent sur la présence de « substances éternelles » dans l’eau en bouteille

Une étude récente menée par des chercheurs de l’université de Birmingham, au Royaume-Uni, révèle une contamination inquiétante de l’eau potable en bouteille par des « substances éternelles » ou PFAS (perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées). Ces composés chimiques, connus pour leur persistance dans l’environnement, ont été détectés dans 99 % des échantillons d’eau en bouteille provenant de quinze pays, illustrant un problème qui pourrait s’étendre à l’échelle mondiale.

Les PFAS, surnommées « substances éternelles » en raison de leur résistance extrême à la dégradation, ont été identifiées dans des échantillons provenant de l’Asie, de l’Europe, de l’Amérique du Nord et de l’Australie. Cette contamination, plus marquée dans les eaux minérales que dans les eaux purifiées, souligne un problème qui pourrait concerner chaque pays, même ceux disposant de régulations strictes sur la qualité de l’eau potable.

Outre les bouteilles d’eau, l’étude met en lumière la présence de PFAS dans l’eau du robinet, posant un défi pour la santé publique mondiale. Le Dr Yi Zheng, co-auteur de l’étude, insiste sur l’importance de sensibiliser les consommateurs de tous les continents : « Une prise de conscience accrue de la présence de PFAS dans l’eau pourrait encourager des choix plus avisés et une adoption plus large de méthodes de purification de l’eau. »

Les PFAS sont associées à de graves risques pour la santé humaine, notamment des troubles de la reproduction, une baisse de la fertilité, un risque accru de cancer et des effets néfastes sur le développement infantile. Leur potentiel à affaiblir le système immunitaire et à augmenter le cholestérol accroît leur impact sur la santé publique.

Face à ce constat mondial, les chercheurs estiment que des solutions simples, telles que l’utilisation de filtres à eau ou le fait de faire bouillir l’eau, pourraient contribuer à réduire l’exposition aux PFAS. « Cette situation requiert des actions concertées à l’échelle internationale pour réduire la présence de ces substances dans les sources d’eau », souligne Stuart Harrad, chercheur participant à l’étude.

Les résultats de cette étude révèlent un enjeu de santé publique mondial et pressent les gouvernements et les organisations internationales à prendre des mesures pour protéger les consommateurs.

Tinhinane B

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