Le président du Conseil national de l’ordre des médecins, Dr Mohamed Bekkat Berkani a plaidé pour la création d’une agence nationale de veille sanitaire ayant pour objectif de contrôler et de faire face aux épidémies à transmission hydrique et aux épidémies infectieuses dangereuses.
Dans une déclaration à l’APS, Dr. Bekkat Berkani a précisé qu’en sa qualité de président de l’ordre des médecins, il n’avait eu de cesse d’appeler à la création d’une agence nationale de veille sanitaire, en vigueur dans plusieurs autres pays et qui enfile le rôle de « gendarme dans la lutte contre les maladies à transmission hydrique et les maladies infectieuses notamment la rougeole ».
Selon Dr. Bekkat Berkani, cette agence a pour objectif de faire face aux risques de ces maladies à transmission hydrique, connues pour leur propagation rapide au milieu des habitants, tout en présentant les procédures devant être prises par les bureaux de médecine épidémiologique et préventive des communes à travers le contrôle bactériologique et chimique en vue d’éviter toute catastrophe. De son côté, Pr. Abdelkrim Soukhal, épidémiologiste à la faculté de médecine d’Alger a mis l’accent sur la nécessité de « respecter l’hygiène des mains, élément essentiel, a-t-il dit, dans la vie quotidienne de l’être humain afin de faire face aux maladies infectieuses dangereuses ».
Afin d’éviter les maladies infectieuses à transmission vectorielle notamment la grippe sous toutes ses formes, l’hépatite, l’Ebola, le virus de l’inflammation gastro-entérites, le choléra et la typhoïde, le spécialiste a recommandé de se laver les mains plusieurs fois dans la journée. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) accorde une importance majeure à l’hygiène des mains au point de lui consacrer une journée mondiale coïncidant avec le 5 mai, soit le même nombre de doigt de la main, et à travers laquelle l’OMS rappelle cette pratique qui s’est imposée au fil du temps « comme mesure préventive quotidienne ».
Cette annonce faite par le président de l’ordre des médecins somme comme une faillite des structures de veille existantes, voire de l’obsolescence des mécanismes de veille traditionnels, tels les bureaux communaux d’hygiène (BCH), dont sont dotés les 1541 communes du pays et qui sont censées donner l’alerte en coordination avec les structures sanitaires locales en cas d’apparition de maladies suspectes.
Tinhinane B.