« Elle ne portait pas de masque, pas d’équipement de protection, et en plus, l’infirmière de garde était très remontée contre les proches accompagnateurs de malades qui l’ont ‘’poussée’’ à sortir de la salle où dans laquelle elle s’était retirée, comme elle le leur a signifié ».
Louiza avait emmené sa fille qui souffrait d’une très forte migraine dans un hôpital, l’un des plus connus de la capitale. « Elle doit en principe faire une I.R.M. prochainement, mais la douleur était telle qu’elle devait être prise en charge, il fallait qu’elle soit soulagée. Nous l’avons donc emmenée à l’hôpital, mon fils et moi. Mais tous les présents ont été surpris par le comportement de l’infirmière de garde, au service des urgences. Elle a affiché son mécontentement parce que nous l’avions cherchée et criait, à qui voulait l’entendre, qu’elle avait le droit de se reposer », indique la maman de la jeune malade avant d’ajouter que l’infirmière en question ne cachait pas sa nervosité et que ses gestes en étaient empreints.
« La peur s’était emparé de tout le monde. Il y avait, parmi les patients, une vieille femme ramenée par sa fille et un homme accompagné de son épouse et de son fils. Ma fille a été prise de panique, elle craignait que l’infirmière dépasse la dose en lui injectant du Paralgan comme prescrit par le médecin de garde. J’ai constaté la même crainte chez les autres, surtout lorsque nous l’avons vue essuyer du sang qui avait taché sa main en faisant une transfusion de sang au vieil homme, dans le hall. Pas de désinfectant et d’aseptisation, elle n’a utilisé que de l’eau pour nettoyer sa main. Ce qui était choquant aussi, ce sont les personnes sous perfusion dans le hall et la transfusion sanguine dans le même lieu ».
La maman affirme avoir emmené sa fille dans un autre hôpital où elle a été prise en charge, dans un service des urgences mieux organisé.
Propos recueillis par Rachida Merkouche