Devenu Insulino-dépendant, le vieil homme s’est vu interdire d’observer le jeûne, témoigne son fils Malek. « Mon père était atteint d’un diabète de type 2 pendant plus de 20 ans avant que son état ait nécessité des injections d’insuline deux fois par jour, matin et soir. Il avait un traitement et était suivi régulièrement – une fois par mois – par son médecin traitant », affirme Malek.
Il poursuit en déclarant que le malade n’était pas interdit de jeûner auparavant. « Son diabète était réglé, il était bien pris en charge et il n’oubliait jamais de prendre ses médicaments même à mesure qu’il prenait de l’âge. C’est suite à une chute sur la tête qui lui a provoqué un hématome et plusieurs interventions chirurgicales au crâne que son état s’est détérioré et que l’insuline était devenue obligatoire. Le diabétologue nous avait alors demandé de ne pas le laisser jeûner désormais, d’autant plus qu’il était octogénaire ».
Le vieil homme n’avait plus le même appétit qu’avant sa chute, ses repas pendant le Ramadhan consistaient en une collation à son réveil en milieu de journée et un repas le soir. « Ma mère et ma sœur le nourrissaient, elles variaient son alimentation entre viande blanche, légumes et fruits qu’ils pouvaient manger, notamment les pommes et les oranges. Pour ce qui était des fruits qui lui étaient interdits, nous ne les lui donnions pas, je lui donnais personnellement 5 à 6 grains de raisins, un fruit qu’il adorait pourtant. Aujourd’hui, je regrette quand je m’en rappelle, nous l’avions privé de nombreux aliments qu’il aimait mais nous avions peur que son état se détériore. Il a vécu 8 autres années sans trop de problèmes » assure Malek.
Propos recueillis par Rachida Merkouche