Le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine (SNAPO) a émis , hier mardi, un communiqué mettant en lumière des préoccupations majeures quant aux récentes modifications apportées par la Commission nationale de la nomenclature des activités économiques. Ces changements, approuvés par le ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, ont un impact direct sur le fonctionnement des pharmacies dans le pays.
Le communiqué, publié à la suite d’une réunion extraordinaire du bureau national du SNAPO, a détaillé plusieurs points de friction entre les pharmaciens et les nouvelles réglementations. Selon le syndicat, ces modifications soudaines ont des implications sérieuses et négatives sur le secteur pharmaceutique, mettant en péril la santé publique et les intérêts économiques des pharmacies de ville.
L’une des principales préoccupations exprimées par le SNAPO concerne la limitation stricte de l’activité des pharmacies à la vente de médicaments uniquement, excluant d’autres produits pharmaceutiques essentiels. Cette restriction, selon le syndicat, va à l’encontre de la loi sur la santé en vigueur (18-11) et compromet la capacité des pharmacies à fournir une gamme complète de services de santé à la population.
Une autre mesure critiquée est l’interdiction de la commercialisation d’équipements médicaux tels que les bandelettes de test de glycémie et les sondes urinaires. Le syndicat souligne que cela affectera directement les patients diabétiques et ceux nécessitant des soins complexes, remettant en question la facilité d’accès à ces fournitures médicales essentielles.
De plus, le SNAPO souligne que l’interdiction de commercialiser des produits parapharmaceutiques ainsi que des tests de dépistage rapide et d’autres services de santé constitue une menace directe pour la santé publique. Ces mesures, selon le syndicat, auront également un impact négatif sur le développement de l’industrie pharmaceutique nationale.
Le communiqué se termine en annonçant que le bureau national du SNAPO prendra des mesures auprès des autorités compétentes pour protester contre ces restrictions jugées « injustifiées et illégales ». Les pharmaciens restent déterminés à défendre leurs intérêts matériels et moraux, soulignant que ces changements pourraient créer des perturbations profondes dans le système de santé et déséquilibrer l’économie des pharmacies dans le pays.
Le bureau national du SNAPO a ,dans un nouveau communiqué diffusé au moment où nous mettons en ligne ce présent article, assuré que des contacts ont eu lieu avec des parties officielles en lien avec ce dossier. Le syndicat indique des promesses sont données pour prendre en considération les revendications et objections émises par le syndicat. L’évolution de la situation est suivie de façon continue par le bureau national qui invite tous les pharmaciens à rester mobilisés autour du SNAPO et le soutenir dans ses actions allant dans le sens de la consolidation des acquis professionnels et la levée de tous les obstacles que rencontre la profession .
Meriem Azoune