Lorsque le rythme cardiaque est trop lent pour diverses raisons (certaines cardiopathies congénitales, le rétrécissement aortique calcifié, les maladies infectieuses de l’endocarde, l’infarctus du myocarde, certaines maladies inflammatoires…), la pose d’un stimulateur cardiaque, plus communément appelé pacemaker s’avère nécessaire.
Ce petit appareil de 10 cm3 et ne pesant guère plus de 30 g est composé d’un boîtier et d’une ou plusieurs sondes. Le boîtier contient des circuits électroniques alimentés par une pile à durée de vie limitée (entre 5 et 10 ans), quant à la ou les sondes, elles sont placées dans les cavités cardiaques adaptées.
Depuis la toute première implantation réalisée en 1958, beaucoup de progrès ont été effectués. L’intervention est aujourd’hui, simple et est précédée d’un bilan (formule de numération sanguine, bilan d’hémostase et radiographie du poumon) et d’une prise d’antibiotiques pour éviter une infection opératoire.
Si, souvent le malade est opéré sous anesthésie locale, dans le cas où il présente des signes de grande angoisse ou d’agitation, une anesthésie générale est préconisée.
Une incision est donc faite en dessous d’une des deux clavicules pour introduire la ou les sondes par une veine et les placer dans leurs cavités cardiaques respectives. Le boîtier est ensuite connecté aux sondes et implanté sous la peau, en dessous de la clavicule.
La durée d’hospitalisation est courte (généralement 48h) et le bon fonctionnement est contrôlé par un électrocardiogramme.
Un suivi régulier du porteur de pacemaker est nécessaire pour détecter la fin de vie de cette pile et programmer son remplacement (par une autre chirurgie, beaucoup plus simple que la première).
Le porteur de pacemaker doit avoir sur lui un document attestant qu’il porte un stimulateur cardiaque avec tous les détails concernant la marque, la date de la pose et le nom de l’établissement hospitalier où il a été opéré.
Enfin, si un retour à la vie normale se fait progressivement, le porteur de pacemaker doit, toutefois, éviter de manipuler des appareils électriques branchés, ne pas mettre son téléphone portable dans la poche près du stimulateur, ne pas passer sous les portiques de sécurité dans les aéroports, éviter de s’exposer directement au soleil, éviter les traumatismes locaux et éviter de porter des poids trop lourds qui risquent de déplacer le boîtier.
Alyssa B.