Dans la course effrénée pour stopper la progression de la Covid-19, chaque jour est un nouveau jour.
Hier, vendredi, l’Agence européenne des médicaments (AEM) a émis un avis favorable pour « l’utilisation provisoire du traitement par anticorps de la compagnie américaine Regeneron ».
Il s’agit du traitement administré à l’automne dernier à l’ex président américain, Donald Trump et qui lui avait permis de vite se rétablir.
Ce traitement qui combine deux anticorps monoclonaux, le casirivimab et l’imdevimab, parvient à réduire la quantité de virus se trouvant au fond du nez et dans la gorge des patients testés positifs à la Covid-19, « en imitant l’action des anticorps naturellement produits par notre système immunitaire lors d’une infection ».
Les deux anticorps de synthèse « ont été conçus pour s’attaquer à la protéine S, qui forme les petites pointes à la surface du virus.
L’anticorps s’agrippe à ces pointes, l’empêchant de s’arrimer à la cellule humaine pour l’infecter » », a fait savoir l’AEM.
Ce traitement sera administré aux « patients ne nécessitant pas d’oxygène supplémentaire et qui ne présentent pas un risque élevé d’évolution vers une forme sévère de la Covid-19 ».
L’Agence américaine des médicaments (FDA) a donné en novembre dernier son autorisation d’urgence pour l’utilisation du REGN-COV2. Il faut savoir, cependant, que le coût de ce médicament reste élevé (entre 1000 et 2000 euros la dose).
A noter enfin que l’utilisation des anticorps monoclonaux n’est pas nouvelle. Depuis sa découverte en 1975 -ses concepteurs ont reçu le Prix Nobel de médecine en 1984-, cette technique est utilisée dans les cas de cancer du sein, du côlon ou des tumeurs de la gorge.
« Dans le cadre du cancer du sein, l’anticorps monoclonal va se fixer sur une protéine présente à la surface des cellules tumorales chez 15% des femmes ayant une telle maladie. Il empêche ainsi la croissance de la tumeur ».
Synthèse H.A.