Une récente étude innovante, publiée dans la prestigieuse revue Journal of Biomedical Science, explore le potentiel thérapeutique des cellules souches vasculaires et des cellules progénitrices dérivées du tissu adipeux chez des personnes âgées en moyenne de 60 ans. Cette recherche, menée par le Dr Rafael Moreno-Luna de l’Hôpital national pour paraplégiques et la Dr María Carmen Durán Ruiz de l’Université de Cadix en Espagne, ouvre de nouvelles perspectives pour le traitement des maladies cardiovasculaires, en particulier chez les adultes à risque élevé d’événements cardiovasculaires.
L’origine de cette étude remonte à 2018. Ce projet visait à développer un protocole permettant d’obtenir des cellules souches et progénitrices vasculaires à partir du tissu adipeux de patients adultes et âgés, qu’ils soient en bonne santé ou atteints de diverses pathologies. L’objectif est d’utiliser ces cellules comme médicaments pour la reconstruction tissulaire en médecine régénérative, dans le cadre des thérapies avancées.
Inspiré par un modèle développé au Boston Children’s Hospital/Harvard Medical School, l’équipe a mis au point un procédé permettant d’extraire, à partir de quelques grammes de tissu adipeux, un nombre suffisant de cellules souches vasculaires et progénitrices pour envisager un potentiel thérapeutique significatif. Ce processus pourrait inverser les dommages ou dysfonctionnements vasculaires causés par diverses pathologies.
Les résultats clés de l’étude, fruits d’une collaboration entre les équipes du Dr Moreno-Luna et du Dr Durán Ruiz, montrent que la combinaison de ces cellules souches et progénitrices favorise la revascularisation dans un modèle préclinique d’ischémie périphérique. Elle améliore non seulement la circulation sanguine, mais réduit également les processus inflammatoires et nécrotiques, ainsi que les dommages musculaires.
Ces découvertes suggèrent que l’utilisation de ces cellules pourrait représenter une stratégie prometteuse pour prévenir l’amputation d’un membre en cas d’ischémie périphérique, offrant ainsi une solution potentielle pour de nombreux patients. Cependant, bien que ces résultats soient encourageants, des études supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l’efficacité de ces cellules chez des patients atteints de différentes pathologies.
Nouhad Ourebzani