Une équipe de chercheurs espagnols a identifié un mécanisme biologique qui pourrait révolutionner la lutte contre l’obésité. Leur étude, publiée dans Nature Communications, révèle que l’absence de la protéine MCJ (Methylation-controlled J protein) stimule la thermogenèse du tissu adipeux brun, augmentant ainsi la dépense énergétique et la combustion des graisses.
Le tissu adipeux brun est connu pour sa capacité à transformer les graisses en chaleur, un processus appelé thermogenèse, particulièrement actif en réponse au froid. Jusqu’ici, cette fonction était principalement attribuée à une protéine spécifique, UCP1. Or, les chercheurs ont démontré que même en l’absence d’UCP1, les souris privées de MCJ continuaient à brûler plus de graisses et à perdre du poids.
Cette découverte suggère que MCJ agit comme un régulateur négatif de la thermogenèse : en bloquant son action, il devient possible d’augmenter la dépense énergétique du corps.
L’étude ouvre des perspectives thérapeutiques intéressantes. En inhibant MCJ, il serait envisageable de stimuler la combustion des graisses sans nécessiter d’exposition prolongée au froid ou d’autres interventions drastiques. Cela pourrait offrir une alternative aux traitements actuels contre l’obésité et les maladies métaboliques associées.
Les prochaines étapes de recherche viseront à évaluer les effets d’une inhibition de MCJ chez l’humain et à déterminer les éventuels risques ou bénéfices à long terme. Si cette approche s’avère sûre et efficace, elle pourrait représenter une avancée majeure dans la prise en charge des troubles métaboliques.
Nouhad Ourebzani