Une formation saluée par les spécialistes

Présent au lancement de cette de cette première session de FA Académie, Esseha a pu recueillirles impressions de quelques spécialistes :
Le Pr Mohamed Tahmi, cardiologue du sport, rappelle que la fibrillation atriale est « l’une des maladies cardiaques les plus fréquentes dans le monde ». Il alerte sur ses complications graves, notamment les AVC, l’insuffisance cardiaque ou les accidents thromboemboliques :
« Il est essentiel de dépister cette pathologie le plus tôt possible pour proposer les traitements adéquats, qu’il s’agisse de médicaments anticoagulants, de régulation du rythme ou même d’interventions invasives comme l’ablation ». Il insiste également sur la nécessité d’une mise à jour constante des connaissances : « La formation médicale continue est impérative, car les pratiques évoluent rapidement ».
De son côté, le Pr Yazid Aoudia, chef de service de cardiologie à Tipaza et doyen de la faculté de médecine de Blida, souligne que la FA est « le trouble du rythme le plus rencontré en cardiologie quotidienne ». Il précise que cette pathologie est multifactorielle : « L’hypertension artérielle est le facteur de risque principal, suivie du diabète, de l’obésité, et d’autres éléments liés à l’âge. Mais il existe aussi des formes isolées, chez des patients jeunes et sans antécédents médicaux ». Il note, par ailleurs que « dans une étude publiée il y a quelques années, on estime qu’en Algérie, 7 à 12 % des malades font une fibrillation atriale isolée, et ces patients ont un âge moyen de 49 ans. Ils sont plutôt jeunes, comparativement à une population généralement touchée au-delà de 70 ans. Ce qui en fait une maladie complexe et parfois déstabilisante sur le plan psychologique ».
Le Pr Jean-Claude Deharo, chef du service de rythmologie au CHU de Marseille, a, quant à lui, abordé la distinction entre FA clinique et FA détectée par monitoring prolongé :
« La question cruciale reste de savoir si l’on doit traiter ces deux formes de la même manière, notamment en termes d’anticoagulation. Pour la FA détectée, il faut des preuves solides de risque embolique élevé avant d’initier un traitement ».
Enfin, le Pr Pascal Defaye, président du groupe de rythmologie de la Société française de cardiologie, a résumé les recommandations européennes 2024 à travers l’acronyme CARE :
« C comme Comorbidités : il faut prendre en charge l’obésité, le diabète, le tabac… A pour Anticoagulation, R pour Réduction des symptômes, et E pour Évaluation continue. Suivre le patient, ajuster le traitement, et envisager une ablation si nécessaire, sont les piliers d’une prise en charge moderne et efficace ».
Hassina Amrouni

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