Une première dans les annales de la médecine légale en Algérie, une technique moderne d’identification de cadavres carbonisés dont les empreintes digitales sont détériorées vient d’être utilisée pour la première fois en Algérie, a-t-on appris auprès du chef de service de médecine légale à l’EHU Mustapha-Pacha, Pr. Rachid Belhadj.
Détaillant cette technique introduite en Algérie, l’expert a expliqué qu’il s’agissait de laisser les doigts (au moins deux) du cadavre carbonisé dans une succession de produits chimiques avant de les rouler dans l’encre et de procéder à la prise de l’empreinte sur du papier transparent et de la comparer avec le fichier national des empreintes digitales.
Une première dans les annales de la médecine légale en Algérie, cette technique a permis d’identifier le cadavre carbonisé d’un homme âgé de 38 ans retrouvé par la police dans une décharge à Alger, a souligné le Pr. Belhadj.
Cette réalisation a été accomplie grâce à « la coordination des efforts entre les services de médecine légale de l’EHU Mustapha Bacha, la police scientifique et la justice », a précisé Pr. Belhadj, qui est également expert auprès des services judiciaires et de la police scientifique.
Elle permettra aux services compétents d’identifier les cadavres dont l’empreinte a été totalement réduite en cendres ou a été décomposée en mer, grâce aux compétences professionnelles des équipes spécialisées, a fait savoir le spécialiste.
Par ailleurs, Pr Belhadj a mis l’accent sur « la nécessité d’enseigner cette nouvelle technique et de la généraliser aux différents services de médecine légale des EHU à travers le pays.
Nouhad Ourebzani