Hausse des infections respiratoires et des variants du COVID-19 : Un nouvel automne sous surveillance sanitaire

Comme chaque année à l’approche de l’automne et de l’hiver, le nombre de maladies respiratoires et d’infections pseudo-grippales augmente. Cette tendance, déjà bien connue, s’est accentuée depuis la pandémie de COVID-19, qui continue de marquer de son empreinte les saisons froides. Depuis 2020, une hausse notable des infections liées au coronavirus est constatée durant cette période. Le virus évolue constamment, donnant naissance à de nouvelles variantes capables d’échapper aux anticorps et de défier les efforts de vaccination.

La montée des variantes : un défi permanent

Actuellement, la variante KP.3.1.1, issue de la famille des sous-variants d’Omicron, domine dans plusieurs pays européens. Bien que cette situation ne soit pas encore documentée en Algérie, la surveillance épidémiologique devrait être en alerte, notamment à travers le suivi des eaux usées dans les grandes villes, un outil déployé dans plusieurs pays pour détecter les signes précoces d’une reprise de l’épidémie.

Le modèle observé en Europe et en Amérique du Nord suggère que des variants similaires pourraient se propager à travers le Maghreb, notamment avec la densification des échanges internationaux.

Une propagation plus rapide, mais une gravité stable

Selon une étude du Cold Spring Harbor Laboratory aux États-Unis, la KP.3.1.1 serait plus infectieuse que ses prédécesseurs. Elle parvient à contourner plus efficacement les défenses immunitaires, qu’elles soient issues d’une infection naturelle ou de la vaccination. Les experts estiment que cette nouvelle souche a un potentiel de propagation accru, ce qui pourrait entraîner une nouvelle vague d’infections dans n’importe quel pays, si des mesures de précaution ne sont pas renforcées.

Le virologue Timo Ulrichs, interrogé par les médias, souligne que les mutations récentes confèrent à ce variant une capacité de reproduction plus élevée. Cependant, il rassure : « Il n’existe pas encore de preuves indiquant que la KP.3.1.1 entraîne des formes plus graves de la maladie. »

Les symptômes de cette nouvelle souche restent similaires à ceux des précédents variants : fièvre, frissons, toux, essoufflement, courbatures et parfois perte du goût ou de l’odorat. La vigilance reste toutefois de mise, en particulier pour les groupes vulnérables, comme les personnes âgées et les individus souffrant de comorbidités.

La réponse vaccinale : un nouvel espoir face aux variants

En réponse à cette nouvelle menace, un nouveau vaccin a été mis sur le marché en Europe et aux États-Unis depuis le 12 août 2024. Ce vaccin, développé spécifiquement contre la variante Omicron JN.1, à laquelle la KP.3.1.1 est apparentée, est vu comme une arme essentielle pour limiter la propagation du virus.

Nouhad Ourebzani

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