C’est la journée mondiale des handicapés ce lundi 3 décembre. Celle-ci est différemment célébrée ici et là. Dans de nombreuses contrées, on fait le bilan des actions menées pour cette frange de la population, on critique les défaillances et on procède à des améliorations. Dans d’autres, on fait la fête dans les centres spécialisés qui ne sont d’ailleurs pas ouverts à tous les enfants handicapés, on chante et on danse et on tourne la page à la fin de la journée. Pour mon fils, c’est l’occasion de se promener avec sa nourrice dans ces espaces de détente qu’il aime et de s’amuser hors de cette cérémonie protocolaire qui ne bénéficie en aucun cas aux enfants aux besoins spécifiques. « Je rejette ce type de célébration destinée à marquer une date, non pas par des actions concrètes pour le bien-être de cette frange, mais juste pour le folklore » s’emporte la mère du petit. « Je refuse de cautionner cette attitude des responsables à faire la fête et à faire danser les enfants en se donnant bonne conscience à travers des images diffusées à la télévision ». Elle affirme regretter que cette date ne soit pas l’occasion de voir où en on est en termes de droits des personnes en situation de handicap et de déceler les manquements pour aller de l’avant.
Nadia Rechoud