Journée mondiale de la santé mentale: L’OMS pointe une utilisation « problématique » des réseaux sociaux

Nous célébrons en ce 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale. Ce sujet est plus que jamais une préoccupation majeure, car les chiffres témoignent d’une crise inquiétante.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de la moitié des troubles mentaux apparaissent avant l’âge de 14 ans. La pandémie de COVID-19, la précarité croissante et l’exposition à des « contenus stéréotypés » sur les réseaux sociaux exacerbent le mal-être de nombreux jeunes. Plus vulnérables face aux violences sexistes et sexuelles, les filles sont au cœur de la thématique choisie pour cette année : « Santé mentale des filles : A voix haute ! », afin de mettre en lumière les défis spécifiques auxquels elles font face.

Une étude menée par YouGov révèle que 32 % des jeunes de 18 à 24 ans avouent « ne pas se sentir bien mentalement », une proportion supérieure à celle de l’ensemble de la population interrogée, où ce chiffre s’élève à 29 %. Près de la moitié des jeunes considèrent les réseaux sociaux comme « nuisibles » pour leur santé mentale. En outre, 65 % des jeunes de cette tranche d’âge ont déjà été confrontés à du harcèlement ou à des commentaires haineux, et parmi eux, 45 % se disent « personnellement victimes de violences en ligne ».

Selon Natasha Azzopardi-Muscat, responsable de l’OMS Europe : « il est essentiel que nous prenions des mesures pour protéger les jeunes afin qu’ils puissent naviguer en toute sécurité dans le paysage numérique et qu’ils soient en mesure de faire des choix éclairés concernant leurs activités en ligne, en maximisant les avantages tout en minimisant les risques pour leur bien-être mental et social. »

De son côté, Hans Kluge, directeur de l’OMS Europe, appelle à « une action immédiate et soutenue pour aider les adolescents à mettre fin à l’utilisation potentiellement préjudiciable des médias sociaux, dont il a été démontré qu’elle mène à la dépression, au harcèlement, à l’anxiété et à des résultats scolaires médiocres. » Il est essentiel, ajoute-t-il, que les jeunes puissent naviguer en toute sécurité dans le paysage numérique et fassent des choix éclairés concernant leurs activités en ligne.

Garantir un environnement numérique sain, telle est l’urgence aujourd’hui, pour faire face à cette situation alarmante. Des mesures doivent être prises à la fois par les autorités et les éducateurs pour « aider les jeunes à naviguer dans le monde numérique de manière sécurisée, tout en leur offrant les outils nécessaires pour préserver leur bien-être mental ». L’intégration d’approches adaptées et inclusives permettra d’améliorer le bien-être des générations futures.

Hassina Amrouni

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