Journée Mondiale du Psoriasis : Focus sur la Sensibilisation et les Avancées Thérapeutiques

Nous célébrons ce 29 octobre la Journée mondiale du psoriasis, une occasion idéale pour sensibiliser le public à cette maladie auto-immune souvent mal comprise. Cette année, l’accent est mis sur l’« impact profond » de la maladie psoriasique sur les familles, à travers le thème « Maladie psoriasique et famille ».

L’incidence de cette maladie sur la vie des patients et de leurs proches est significative. Les difficultés liées au psoriasis vont bien au-delà des symptômes physiques, affectant la vie quotidienne et la dynamique familiale. Les patients souffrent souvent d’anxiété et de dépression, exacerbées par la stigmatisation sociale.

Un rapport de l’International Federation of Psoriasis Associations (IFPA), intitulé Inside Psoriatic Disease: Family, révèle qu’environ 90 % des familles constatent que la maladie d’un proche impacte leur qualité de vie. Ce rapport met en évidence comment le psoriasis perturbe les habitudes familiales, accroît les responsabilités et modifie les loisirs. Il souligne également le rôle essentiel joué par la famille dans la gestion de la maladie, offrant des soins et un soutien émotionnel tout en faisant face à leurs propres défis.

Il est important de noter qu’environ 125 millions de personnes dans le monde souffrent de psoriasis, représentant entre 0,5 et 11,4 % des adultes et jusqu’à 1,4 % des enfants. Cette maladie chronique se manifeste principalement par des plaques rouges bien délimitées, recouvertes de squames, résultant d’une prolifération excessive des cellules de l’épiderme et d’une inflammation cutanée.

Le psoriasis peut également entraîner des complications articulaires, telles que le rhumatisme psoriasique, qui touche environ 30 % des patients. Cette maladie se déclenche souvent en raison d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, et un tiers des cas apparaissent avant l’âge de 20 ans.

Dans le domaine de la recherche, des avancées prometteuses ont récemment été réalisées par une équipe de l’Institut Cochin (France), qui a mis en lumière le rôle de l’hepcidine, une hormone régulatrice du fer. Les chercheurs ont découvert que cette hormone, produite par la peau des patients, favorise la rétention de fer dans les cellules cutanées, stimulant ainsi la prolifération des cellules épithéliales et contribuant à l’inflammation. Ces résultats ont été publiés le 7 août 2024 dans la revue Nature Communications.

L’équipe travaille actuellement sur le développement de médicaments capables de neutraliser l’action de l’hepcidine, avec l’espoir qu’ils aideront à contrôler les symptômes et à prévenir les rechutes. « À l’avenir, si nos résultats s’avèrent concluants, de tels médicaments pourraient être utilisés comme traitement d’entretien après une poussée ou, durant les phases de rémission, afin de prévenir la récurrence de la maladie. Des études complémentaires permettront de déterminer si l’hepcidine joue également un rôle dans d’autres maladies inflammatoires de la peau », a déclaré Carole Peyssonnaux, responsable de l’étude.

Hassina Amrouni

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