Une étude récente de 2022 a mis en lumière l’impact significatif que pourrait avoir une réduction de la consommation de sel sur la santé publique mondiale. Cette recherche démontre qu’une légère baisse de l’apport quotidien en sel pourrait prévenir des millions d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de crises cardiaques à travers le monde.
Des chiffres alarmants dans le monde entier
Aujourd’hui, la consommation mondiale de sel dépasse largement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui conseille de ne pas dépasser 5 grammes par jour. Or, la moyenne mondiale est d’environ 10 grammes par jour, soit le double de ce seuil recommandé. Cette surconsommation de sel est un facteur majeur des maladies cardiovasculaires, qui sont la première cause de décès dans le monde.
Un potentiel pour prévenir des millions de décès
Les chercheurs ont estimé qu’une réduction d’un seul gramme de sel par jour pourrait éviter jusqu’à 9 millions de cas d’AVC et de crises cardiaques rien qu’en Chine d’ici 2030. Extrapolée au niveau mondial, cette mesure pourrait sauver des millions de vies, notamment dans les régions où les taux de maladies cardiovasculaires sont les plus élevés.
Scénarios de réduction pour un avenir plus sain
L’étude a exploré divers scénarios de réduction de la consommation de sel. Outre la baisse d’un gramme, une réduction de 3,2 grammes par jour, soit environ 30 % de la consommation actuelle, pourrait engendrer une diminution encore plus significative des décès liés aux maladies cardiovasculaires d’ici 2025. En atteignant la recommandation de 5 grammes par jour d’ici 2030, l’impact sur la santé publique serait encore plus marqué, avec une baisse substantielle du nombre de décès.
Des solutions concrètes et durables
Pour atteindre ces objectifs, les chercheurs soulignent la nécessité de mesures durables sur plusieurs années. Réduire la consommation de sel de 1 gramme par jour est un objectif réalisable pour les individus et les gouvernements. De plus, des substituts de sel plus sains, avec un taux réduit de sodium et une teneur plus élevée en potassium, sont déjà disponibles. Leur utilisation pourrait aider les populations à adapter leurs habitudes alimentaires tout en limitant l’impact sur le goût.
Une prise de conscience globale
Cette étude souligne l’importance d’une sensibilisation accrue aux habitudes alimentaires et à l’impact des changements minimes mais constants sur la santé. Des modifications simples, telles que la réduction de la consommation de sel, peuvent améliorer significativement la santé publique à l’échelle mondiale.
Dans un contexte où les maladies liées aux modes de vie, comme les maladies cardiovasculaires, continuent de croître, cette recherche appelle les gouvernements, les organisations de santé et les individus à reconsidérer la place du sel dans l’alimentation. En adoptant des mesures accessibles et réalistes, il est possible de prévenir des millions de décès chaque année et de promouvoir un avenir en meilleure santé pour tous.
Nouhad Ourebzani