En marge de la rencontre organisée à l’hôtel Golden Tulip pour le lancement de deux insulines biosilimaires par le laboratoire Biocare Biotech, à savoir BioRapide et BioMyxe30, Esseha.dz a recueilli les propos du Dr Tahar Derouiche, pharmacien- pharmacologue au Centre de recherches en sciences pharmaceutiques de Constantine.
Selon le spécialiste : « cette journée scientifique a été organisée à l’occasion du lancement de deux nouveaux biosimilaires de l’insuline, respectivement l’insuline rapide +BioRapid+ qui est un équivalent de l’insuline asparte et une insuline mix +BioMyxe+ ». Ces deux insulines présentent un avantage, dans le sens où « elles sont interchangeables avec les insulines de référence qui étaient jusqu’ici importées de l’étranger », a expliqué le spécialiste, avant de préciser que « ce sont des biosimilaires dotés d’une technologie appréciables étant donné qu’il s’agit de produits biologiques issus d’un process biotechnologique assez difficile à maîtriser mais, néanmoins, on sera heureux de constater, prochainement, je l’espère, leur mise sur le marché algérien ». Outre « une meilleure disponibilité de ces produits », le Dr Derouiche a mis en avant « les coûts plus faibles » de ces insuline et ce « au grand bénéfice des malades algériens et de l’Etat algérien, en général, étant donné que le coût des traitements des sujets diabétiques constitue une charge très importante pour les caisses d’assurances et les différents acteurs de la prise en charge des diabétiques en Algérie. »
Concernant le remboursement de ces insulines par la sécurité sociale, le Dr Derouiche a affirmé qu’ils le « seront certainement », ajoutant que « la procédure prendra son cours », Il a, par ailleurs, indiqué que « jusqu’ici les produits biologiques substituables sont remboursés mais en plus de la question du remboursement, il faut que le malade soit sûr que la substitution par les biosimilaires fabriqués en Algérie ne va pas remettre en cause ni l’efficacité ni la sécurité du traitement ». Il a conclu en attestant que « le médecin pourra le prescrire, le pharmacien le délivrer et le patient l’utiliser en toute sécurité au grand bénéfice de la santé du diabétique, le diabète étant, malheureusement, une maladie endémique en Algérie ».
Hassina Amrouni