La prise en charge du pied diabétique est un véritable défi national, a estimé vendredi à Oran, le président de la Société algérienne de diabétologie, le Pr Mourad Samrouni.
Le Pr Samrouni a relevé que la prise en charge du pied diabétique est devenue un véritable « challenge national ».
Les diabétiques qui développent des complications au niveau du pied peine à trouver un établissement de santé pour les soigner, et une bonne partie de ce genre de complication finit par une amputation », ont souligné les spécialistes lors de cette journée scientifique.
« Pour faire face à ce souci, nous allons essayer de créer un groupe national (de différentes régions du pays) qui va travailler sur le pied diabétique », a-t-il fait savoir, ajoutant que ce groupe pourra déboucher sur la création de la première société (association) du pied diabétique.
Ce groupe devra compter en plus des diabétologues, chirurgiens vasculaires, chirurgiens, orthopédistes, radiologues, et d’autres. Il portera sur les actions préventives.
« Il est indispensable de travailler sur la prévention, pour éviter les dégradations qui conduisent à l’amputation. La sensibilisation des malades sur les gestes à adopter en matière d’hygiène, de choix de chaussures, et la nécessité de consulter en cas de blessures au niveau du pied, peut éviter beaucoup de cas de nécroses et gangrènes », a-t-il fait savoir.
Il y a lieu de souligner que le diabète peut entraîner une perte de sensibilité au niveau des pieds. Les plaies potentielles sont indolores et sujettes aux infections. Des infections pouvant aller jusqu’à la gangrène et entraîner une amputation. Entre 9.000 et 10.000 diabétiques doivent subir chaque année l’amputation d’un orteil ou d’un membre entier.
Les lésions aux membres inférieurs sont l’une des complications du diabète, et peuvent mener jusqu’à l’amputation dans les cas les plus graves. 5 à 10% des diabétiques ont été amputés.
Les spécialistes estiment que 30% des patients atteints d’un ulcère du pied ne guériront jamais, 15% finiront par une amputation et 5% décéderont après cinq années de traitement.
Tinhinane. B