L’engagement pour la santé et le bien-être : quand les médias s’impliquent au côté du ministère et du FNUAP

 

Ce mercredi 4 décembre 2024, l’Institut National de Santé Publique a vibré au rythme d’un événement essentiel. Une journée spéciale d’information, organisée par le Ministère de la Santé en collaboration avec le bureau d’Alger du Fonds des Nations Unies pour la Population, a réuni journalistes et acteurs de la communication autour d’un objectif commun : faire le point sur les engagements pris lors du Sommet de Nairobi en 2019. Mais surtout, réfléchir ensemble à l’avenir.

Pourquoi ce rendez-vous était-il si crucial ? Tout simplement parce que les médias jouent un rôle fondamental dans la diffusion des messages clés en matière de population et développement, estime Madame Faiza Bendriss, cheffe du bureau du Fond des Nations Unies pour la Population en Algérie, dans une déclaration au journal Esseha.   Ces professionnels de l’information ne se contentent pas de relayer des faits : ils façonnent les perceptions, éclairent les choix et mobilisent les consciences. Et c’est bien dans cette optique que cette journée a été conçue.

Un rappel des grands axes de Nairobi

Depuis ce fameux sommet tenu il y a cinq ans, l’Algérie a mis les bouchées doubles pour répondre aux ambitions affichées. Des engagements concrets avaient été pris, notamment pour réduire les décès maternels, améliorer les services liés à la santé reproductive, et renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes. Des priorités claires qui résonnent encore aujourd’hui dans les politiques publiques et les actions de terrain.

Mais soyons francs, un tel chantier n’est pas une mince affaire. Réformer, sensibiliser, former… tout cela demande des efforts concertés, du temps et surtout une volonté politique ferme. Et c’est là que le Code de la santé entre en jeu.

Ce que dit le Code de la santé : un socle pour avancer

Il ne suffit pas d’avoir de beaux discours. Les textes officiels, comme le Code de la santé, donnent un cadre légal aux engagements. Prenons un instant pour regarder ce qu’il contient.

D’abord, l’État s’engage à garantir des soins gratuits pour tous, sans aucune discrimination. Ensuite, un chapitre entier est dédié à la protection de la santé maternelle et infantile, preuve que cette question reste au cœur des priorités.

La lutte contre la mortalité maternelle et infantile est également inscrite comme priorité de santé publique. Vous savez ce que cela signifie ? Que chaque structure de santé doit agir en ce sens, en mettant en place des programmes spécifiques. La planification familiale, elle aussi, n’est pas laissée de côté. C’est même considéré comme un axe stratégique pour améliorer la santé globale des familles.

Et ce n’est pas tout. Le suivi des grossesses devient obligatoire et périodique, avec des moyens garantis par l’État. Ces dispositions montrent une prise de conscience importante : protéger les mères, c’est protéger les générations futures.

Enfin, et ce point mérite toute notre attention, le Code prévoit des mesures claires pour signaler et lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Les professionnels de santé ont désormais l’obligation de signaler tout cas suspect ou avéré. Une avancée majeure qui doit encore se traduire concrètement sur le terrain.

Les médias, alliés indispensables

Pourquoi une telle insistance sur le rôle des médias dans cette équation ? Parce qu’ils sont bien plus que de simples messagers. Leur influence dépasse les sphères institutionnelles pour toucher directement les citoyens.

Lors de cette journée d’information, les journalistes présents ont eu droit à un bilan détaillé des progrès réalisés depuis 2019. Cela va des améliorations sur le terrain à l’harmonisation des politiques nationales. Mais, soyons honnêtes, le chemin est encore long.

Les défis restent nombreux, notamment pour atteindre les fameuses « trois zéros » fixés lors du Sommet de Nairobi. Ces objectifs ambitieux visent à éradiquer les décès maternels évitables, répondre à tous les besoins en planification familiale et mettre fin à la violence basée sur le genre.

Un regard sur les réalisations et les défis

Depuis le dernier sommet, des étapes significatives ont été franchies. Les indicateurs de mortalité maternelle et néonatale, par exemple, montrent des améliorations dans certaines régions. Les efforts pour rendre accessibles les services de planification familiale commencent à porter leurs fruits.

Mais tout n’est pas rose. Les inégalités territoriales persistent, avec des zones rurales encore largement défavorisées. C’est pourquoi les Hautes Autorités du pays, conscientes de cette réalité, ont actionné une politique et un programme spécifique en direction des populations des zones d’ombre. L’objectif est d’éradiquer ces inégalités et garantir une équité d’accès au développement.

Il y a aussi le défi des ressources humaines et matérielles. Former du personnel qualifié, assurer la disponibilité des équipements, et surtout garantir un accès équitable à tous, demandent des investissements constants. Chose qui explique l’enveloppe importante allouée au secteur de la  santé

Deux précédents rendez-vous pour préparer l’avenir

Cette journée d’information n’est pas la première du genre. En 2022, deux rencontres avaient déjà réuni les médias pour discuter des engagements algériens, rappelle Madame Nacera Boukhaoui, Sous-Directrice au Ministère de la santé chargée des stratégies et programmes Population , au journal Esseha.

La première avait mis l’accent sur la réduction des décès maternels et néonatals. Un sujet crucial, car chaque vie sauvée est une victoire pour la société dans son ensemble. La seconde s’était focalisée sur la planification familiale, un domaine souvent négligé mais qui a un impact direct sur la santé et le bien-être des familles.

Ces discussions avaient permis de poser les bases pour un dialogue constructif entre les autorités et les journalistes. Mais elles avaient aussi mis en lumière les zones d’ombre à éclaircir.

Un avenir à construire ensemble

La journée du 4 décembre ne doit pas être une fin en soi. Elle doit marquer le début d’une collaboration encore plus étroite entre les médias, les autorités et les autres parties prenantes. Car au-delà des chiffres, des articles de loi et des plans d’action, c’est la réalité du terrain qui compte.

Les femmes, les enfants, les familles… ce sont eux qui ressentent directement les impacts des politiques publiques. Et ce sont eux que les médias doivent continuer à mettre en lumière, avec leurs histoires, leurs défis et leurs espoirs.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler de ces questions, rappelez-vous : chaque article, chaque reportage, chaque intervention peut faire la différence. Ensemble, avec engagement et persévérance, nous pouvons transformer les ambitions du Sommet de Nairobi en réalités tangibles pour tous.

Ali Djaber

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