Les maladies cardiovasculaires sont un fléau mondial, responsables de millions de décès chaque année et représentant la première cause de mortalité dans de nombreux pays. Une étude récente menée aux États-Unis met en lumière un facteur de risque souvent sous-estimé : l’excès de sel dans l’alimentation, qui contribue à l’augmentation des cas d’hypertension artérielle et, par conséquent, des maladies cardiovasculaires.
Selon les experts, la consommation excessive de sel influence directement le système cardiovasculaire. Le sodium, principal composant du sel, perturbe l’équilibre hydrique dans l’organisme, augmentant le volume sanguin et la pression dans les vaisseaux. Cela favorise des complications graves comme les accidents vasculaires cérébraux (AVC) et les infarctus.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 5 grammes de sel par jour, mais cette limite est largement dépassée à travers le monde.
Une grande partie de cette surconsommation provient du “sel caché” contenu dans les aliments transformés, les snacks et les fast-foods. Dans certains pays, jusqu’à 75 % de l’apport quotidien en sel provient de produits industriels, tels que les pains, les viandes transformées et les plats préparés. Une seule pizza surgelée peut contenir jusqu’à 5 grammes de sel, soit l’apport maximal recommandé pour une journée entière.
L’hypertension artérielle, souvent surnommée le “tueur silencieux”, est l’un des principaux effets de la consommation excessive de sel. Selon les données de l’OMS, près de 1,28 milliard d’adultes dans le monde souffrent d’hypertension, dont deux tiers vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Cette maladie multiplie le risque de développer des maladies cardiovasculaires, entraînant des coûts humains et économiques élevés pour les systèmes de santé à l’échelle mondiale.
Réduire la consommation de sel est une mesure simple mais essentielle pour lutter contre les maladies cardiovasculaires. Une étude rapportée par la Fondation allemande du cœur indique qu’un régime pauvre en sel peut réduire la pression artérielle systolique de 5 mmHg en moyenne, même sur une période aussi courte que quatre semaines.
Pour y parvenir, l’OMS encourage des politiques globales, notamment l’étiquetage clair des aliments, des campagnes de sensibilisation et des réglementations sur la teneur en sel des produits industriels. Des pays comme la Finlande ont montré que de telles mesures peuvent réduire la consommation moyenne de sel et, par conséquent, diminuer significativement les maladies cardiovasculaires.
Alors que les maladies cardiovasculaires continuent de peser lourdement sur la santé publique mondiale, l’OMS exhorte les gouvernements, les industries alimentaires et les individus à agir collectivement. “Réduire la consommation de sel est l’une des interventions les plus rentables pour améliorer la santé cardiovasculaire”, affirme l’organisation.
Adopter une alimentation équilibrée, cuisiner à partir d’ingrédients frais, et utiliser des alternatives au sel, comme les herbes et les épices, ne sont pas seulement des choix individuels, mais des actes décisifs pour inverser la tendance mondiale des maladies cardiovasculaires. En agissant dès maintenant, il est possible d’épargner des millions de vies et de garantir un avenir plus sain pour tous.
Tinhinane B