La photonique, ou l’utilisation de la lumière pour transmettre des informations, transforme de nombreux domaines, notamment la médecine. En chirurgie, des micro-caméras et sources lumineuses modernes permettent d’obtenir des images détaillées des tissus sans grandes incisions. Elle joue également un rôle clé dans les diagnostics de laboratoire et les interventions au laser.
En ophtalmologie, la photonique a permis des avancées comme la tomographie par cohérence optique (OCT), une technique qui utilise la lumière cohérente pour obtenir des images haute résolution des couches de tissus. Cette méthode, cruciale pour le diagnostic précoce de maladies telles que le glaucome ou la dégénérescence maculaire, reste limitée aux hôpitaux en raison de systèmes coûteux et volumineux.
En Autriche, Dana Seyringer, professeure de photonique à l’Université des sciences appliquées du Vorarlberg, et son équipe ont franchi un cap décisif. Grâce au projet de recherche « Cohésion », ils ont développé une puce de deux centimètres carrés intégrant la technologie OCT. Cette innovation, robuste et portable, réduit les coûts et ouvre la voie à des examens rapides, même en dehors des hôpitaux, par exemple en unités de soins intensifs.
Selon Seyringer, cette miniaturisation repose sur des avancées technologiques comme un spectromètre divisant la lumière en 512 longueurs d’onde. Ces recherches, publiées dans Nature, témoignent d’un potentiel prometteur pour la photonique, qui pourrait un jour détecter précocement des infections, combattre le cancer ou surveiller la santé des patients de manière plus accessible et efficace.
Axyl Belabbas