Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, M. Wassim Kouidri, a présidé ce lundi une importante rencontre technique consacrée à l’autoévaluation du système national de régulation pharmaceutique. L’événement s’est tenu au siège de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, en présence du président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Pr. Kamel Sanhadji, et du représentant de l’Organisation mondiale de la santé en Algérie, M. Phanuel Habimana.
Une initiative stratégique pour la transparence et la sécurité sanitaire
Lors de son intervention, le ministre a mis en avant l’importance de cette démarche d’autoévaluation qui s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour moderniser et renforcer les capacités du système réglementaire pharmaceutique national.
Selon lui, cette initiative vise à garantir aux citoyens un accès à des médicaments sûrs, efficaces et de qualité, tout en améliorant la transparence et l’efficience des procédures.
Un système réglementaire aux standards internationaux
Le ministre a souligné que l’objectif de ce processus est de poser les fondements d’un système de régulation pharmaceutique reconnu à l’échelle internationale. Cela permettra non seulement de renforcer la confiance dans les produits pharmaceutiques nationaux, mais aussi de favoriser l’exportation du surplus de production vers les marchés extérieurs, à des prix compétitifs et conformes aux normes mondiales.
Cette stratégie, ajoute-t-il, est alignée avec les directives du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur d’un développement économique pharmaceutique souverain, innovant et sécurisant sur le plan sanitaire.
Cap sur le niveau de maturité 3 d’ici septembre
Dans le même cadre, M. Kouidri a rappelé que ce projet bénéficie d’une priorité nationale, conformément aux instructions des plus hautes autorités du pays. Il a appelé à une mobilisation totale de l’ensemble des acteurs institutionnels et économiques concernés afin de réussir cette évaluation.
L’objectif affiché est d’atteindre le niveau de maturité 3 du système réglementaire pharmaceutique selon les critères de l’OMS, d’ici le mois de septembre 2025.
La reconnaissance internationale de la production algérienne
Prenant la parole à son tour, le représentant de l’OMS en Algérie, M. Phanuel Habimana, a salué les progrès remarquables réalisés par l’Algérie dans le domaine pharmaceutique. Il a affirmé que les médicaments algériens répondent aux normes de qualité établies par l’OMS, ce qui renforce leur crédibilité sur les marchés internationaux.
L’Algérie, leader pharmaceutique en Afrique
Le représentant de l’OMS a par ailleurs félicité l’Algérie pour sa position de leader continental : parmi les 600 usines de fabrication de médicaments en Afrique, 200 se trouvent en Algérie. De plus, sur les 4500 médicaments enregistrés dans le pays, 3300 sont produits localement, assurant ainsi une couverture de 75 % des besoins du marché national.
Ces chiffres confirment la dynamique de développement du secteur pharmaceutique algérien et ouvrent de nouvelles perspectives d’exportation vers d’autres marchés, notamment africains.
Visite du laboratoire central de l’Agence
La rencontre s’est clôturée par une visite du laboratoire central de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques. Le ministre et la délégation qui l’accompagnait ont pu découvrir de près les différentes activités scientifiques et techniques menées par le personnel du laboratoire, qui joue un rôle central dans l’assurance qualité des produits pharmaceutiques mis sur le marché.
Conclusion
Cette rencontre d’autoévaluation marque une étape décisive dans l’évolution du système pharmaceutique algérien. En visant une reconnaissance internationale de son système de régulation, l’Algérie confirme sa volonté d’ériger un secteur pharmaceutique performant, souverain, et tourné vers l’exportation, au service de la santé publique et du développement économique national.
Nora S.